- Alpes de Haute-Provence -
« Bien que favorable à la vaccination du plus grand nombre et à celle obligatoire des soignants, condition nécessaire à la protection des plus fragiles, je continue à fermement m’opposer à la mise en œuvre d’un pass sanitaire qui fracture la population qui, plus que jamais, a besoin de cohésion nationale », déclare la députée des Alpes de Haute-Provence.
« Pour répondre au rebond épidémique, dû à la circulation croissante du variant Delta ainsi qu’à la période estivale, le Gouvernement privilégie des mesures coercitives aux mesures de responsabilité et de solidarité. Celles-ci ne sont pas justes face à l’inégal accès à la vaccination : il apparaît une large fracture territoriale et sociale de la couverture vaccinale. En conséquence, le pass sanitaire pénalise les territoires et les populations les plus fragiles, qui seront les premières à être limitées dans l’exercice de leurs droits fondamentaux. Il va accroître les inégalités et opposer les citoyens entre eux. Pire, ces restrictions reposent sur des contrôles effectués par des professionnels non habilités, méconnaissant les règles élémentaires de notre contrat social.
Le Gouvernement instaure, de surcroît, des mesures de sanctions disproportionnées, et c’est inacceptable. Le vaccin n’est pas un acte de réciprocité, mais un geste altruiste pour protéger les plus vulnérables et je suis convaincue que seule la vaccination est aujourd’hui capable d’endiguer la pandémie : le principal enjeu est donc la mise en œuvre des moyens pour assurer un égal accès pour tous et toutes à la vaccination ».
Ainsi, Delphine Bagarry rappelle l’importance de la vaccination, mais refuse « les mesures de contrôle et les risques de discrimination et de stigmatisation liés à l’instauration du pass sanitaire ». Elle s’est ainsi ouvertement positionnée contre ce projet de loi.
M.Mathieu