- Alpes de Haute-Provence -
C’est une entreprise en pleine expansion. Saponalia basée au Parc de la Cassine à Peyruis a été sélectionnée pour bénéficier du plan France Relance du Gouvernement. La surface du bâtiment devrait être doublée pour cette entreprise spécialisée dans la fabrication et le conditionnement de savon liquide.
Depuis mars 2020, la production a augmenté de 60%
En 2010, Béatrix Baudéant décide de créer cette entreprise sur la commune bas-alpine. À l’époque, elle a l’intuition que le savon liquide est un produit d’avenir. Dix ans plus tard, l’histoire lui donne raison. Depuis la crise sanitaire de la COVID 19, les ventes explosent. Chez Saponalia, la production a plus que doublé, c’est + 60% depuis mars 2020 explique la directrice. « Nous sommes fabriquants à façon. Rien ne sort à notre nom. Un savon liquide Saponalia n’existe pas mais nous fabriquons pour de nombreux acteurs sur le marché. En 2019, on a fabriqué 450 tonnes de savon liquide. En 2020, on a dépassé les 700 tonnes. En chiffre d’affaires, on est passé de 900.000 euros en 2019, à 1,4 million en 2020 ». 20% du chiffre d’affaires sont réalisés à l’export pour un produit dont « les recettes » sont élaborées dans les laboratoires de Saponalia.
Élaboration, fabrication et conditionnement : tout se fait à Peyruis
« En fonction du cahier des charges de nos clients, nous imaginons une formule. Il y a plusieurs allers-retours avant d’arriver à la formule finale. Une fois qu’elle est validée par le client, nous lançons des tests de stabilité et de compatibilité avant que la formule ne soit réellement validée et que nous puissions passer à la fabrication » souligne Béatrix Baudéant. « Dans deux cuves, les huiles et la potasse sont mélangées. Cela fait une réaction exothermique et ça créé du savon » commente Emma Robert, en école d’ingénieur chimie et en alternance chez Saponalia en Recherche et développement. Le savon liquide est ensuite conditionné dans l’usine de Peyruis.
Un nouveau bâtiment pour la fin 2022
Après un premier déménagement il y a trois ans, l’entreprise manque de nouveau de place. Béatrix Baudéant a donc souhaité candidater au Plan France Relance. « Le bâtiment actuel fait 750 m², on devrait rajouter 750 m² de plus ». Une aide de 150.000 euros devrait alors être apporté par l‘État avec un déménagement espéré avant la fin de l’année 2022.
Le reportage d'Aurore Vallauri :