- Alpes de Haute-Provence -
Les élections municipales de Digne les Bains, acte 2. Alors que le tribunal administratif de Marseille a invalidé le scrutin suite au recours déposé par l’opposition municipale, la majorité en place a fait appel, « c’est la démocratie » estime Marie-Anne Baudoui. La conseillère municipale d’opposition, référente départementale pour Debout la France dans les Alpes de Haute-Provence, était l’invitée du 8 :30. Pour elle, c’est toute la légitimité des élus qui se pose, « les listes qui sont arrivées premières ne représentent pas 15 % des inscrits » explique-t-elle, mettant en avant l’abstention. Pour rappel, 49,56 % des électeurs avaient participé au second tour, contre 50,55 % au premier.
Quant à son recours, il a été jugé irrecevable, la justice estimant qu’il ne contenait « pas de conclusions ni ne précisait les conséquences que le juge est invité à tirer de ses griefs. Ce courrier ne permettait pas de déterminer si, et dans quelle mesure, elle entendait demander de remettre en cause les résultats proclamés des opérations électorales ». Un regret pour l’élue qui continue de marteler des manœuvres frauduleuses présumées de la majorité en place durant la campagne, notamment en rendant gratuits la maison Alexandra David Néel et le musée Promenade quelques jours avant le second tour. « Un maire a vu son élection annulée parce qu’il avait rendu gratuit dans un moment proche des élections municipales le thé dansant annuel de la commune, alors qu’il était habituellement payant », explique-t-elle dans un communiqué.
« La femme qui devait être abattue, c’était moi », M.A. Baudoui
Une nouvelle élection qui permettra pour elle « de déterminer qui sera légitime ou pas ». Et peut être aussi de tirer des conclusions quant à sa perte de voix entre 2014 et 2020. Il y a six ans, elle était arrivée en véritable concurrence de Patricia Granet Brunello, avec plus de 33 % des suffrages au second tour. Mais l’an dernier, elle était dernière des deux tours avec une perte de 299 suffrages entre les deux rendez-vous électoraux. « C’est le réflexe du vote utile, c’est un vote sanction de la politique de Patricia Granet. La femme qui devait être abattue, c’était moi ».
C. Cava Michard