- Alpes de Haute-Provence -
« Le gouvernement est contestable, il n’a plus de légitimité vis-à-vis des actions entreprises », réagit Delphine Bagarry. La députée des Alpes de Haute-Provence, membre des « Nouveaux Démocrates », était l’invitée du « 8 :30 ». L’Assemblée Nationale était amenée à voter hier pour la prorogation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’à juin prochain, le premier ministre est donc autorisé à prendre par décret toutes les mesures limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion. Si la parlementaire estime que les mesures actuelles ne sont pas « disproportionnées », elle conteste « le fait que le gouvernement puisse prendre par ordonnance depuis un an des mesures de restrictions sans que le parlement puisse être interrogé, il y a un problème de processus démocratique ». Elle demande aujourd’hui des perspectives pour que l’on puisse rouvrir les musées, les bars, les restaurants, « on sacrifie les jeunes, notre vie culturelle, l’économie. Le gouvernement est seul à décider, avec un conseil de défense qui se réunit à huis clos. Nous avons besoin de transparence ».
Le projet de loi contre le séparatisme, un projet « fourre-tout »
Le débat quant au projet de loi contre le séparatisme a débuté sur les bancs de l’Assemblée Nationale. Au menu 70 articles, selon un temps législatif de 40 heures pour cadrer les débats, hors temps d’intervention des ministres et rapporteurs, « je regrette le musellement du parlement par le procédé du temps programmé entraînant une insuffisance des débats. On ne peut pas pleinement s’exprimer sur des sujets hautement inflammables ». Pour l’heure, Delphine Bagarry ne dévoile pas son vote, mais déjà au perchoir elle a pu émettre des réserves, « c’est un projet de loi fourre-tout qui va de principes de charte de laïcité dans les associations jusqu’à l’interdiction de délivrance de certificats de virginité, en passant par un meilleur contrôle des associations cultuelles ». Retrouvez l'entretien dans son intégralité ici.
C. Cava Michard