Alpes de Haute-Provence : vote du projet de loi Elan sur le logement, D.Bagarry s’abstient

POLITIQUE / L’Assemblée nationale a donné ce mercredi son ultime feu vert au projet de loi Elan sur le logement qui vise, selon le gouvernement, à « construire plus, mieux et moins cher ». Pour autant, la députée (LREM) des Alpes de Haute-Provence, oppose son vote sur une partie du texte.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Après la loi Asile Immigration, la députée (LREM) des Alpes de Haute-Provence, Delphine Bagarry, s’abstient à nouveau à l’Assemblée, cette fois sur le texte du projet de loi Elan sur le logement.

Adopté, ce mercredi, par 129 voix contre 72, avant une adoption définitive par les députés, le texte devra encore être soumis à un dernier vote du Sénat le 16 octobre. Voté dans les deux chambres avant l’été dans des versions différentes, il avait fait l’objet, il y a deux semaines, d’un compromis en commission mixte paritaire. De son côté, le ministre de la Cohésion des Territoires, Jacques Mézard, a vanté un projet « important » de « simplification » et « de clarté », notamment pour faciliter la construction et lutter « plus efficacement contre les fractures territoriales. »

 

« Il y a un an et demi, je me suis engagée à défendre un certain nombre de valeurs, le respect de nos écosystèmes, l’assurance d’un développement durable et équilibré et la préservation de nos paysages, patrimoine immatériel. C’est au nom de cet engagement et de mes convictions profondes que j’ai pris la décision de m’abstenir », Delphine Bagarry.

 

En revanche, si Delphine Bagarry salue « la volonté profonde » de ce texte « d’améliorer le cadre de vie dans nos territoires ruraux en se dotant de moyens inédits pour revitaliser nos centres-villes et en mettant en œuvre le déploiement du numérique sur nos territoires », elle remet en question « une modification apparue tardivement » et « contraire aux valeurs écologistes et progressistes que je porte. »

 

Désaccord sur un amendement de la loi littoral

Selon l’élue, l’accord trouvé par les parlementaires sur la loi littoral « remet fortement en cause des équilibres de cette loi à laquelle je suis fortement attachée. » Une loi littoral qui s’applique également à 16 lacs en France de plus de 1.000 hectares, dont le lac de Serre-Ponçon et le lac de Sainte-Croix.

En effet, le texte élargit des possibilités de construction en zone littorale en permettant le comblement des « dents creuses » (construire entre des bâtiments sans étendre le périmètre du bâti) en dehors de la bande littorale de cent mètres. « Cette disposition rendra constructible des zones qui n'ont pas vocation à l'être » craint la parlementaire. Selon Delphine Bagarry, « cette situation risque d'entraîner une inflation des prix de l'immobilier à la faveur des promoteurs et contre l'intérêt des habitants et des exploitants agricoles et surtout, altérera des paysages remarquables. »

 

A.Cam