Alpes de Haute-Provence : Arkema, un projet de réorganisation « qui met en danger la sûreté du site »

SOCIÉTÉ / Selon la CGT, suite à la perte d’un contrat d’un million d’euros, la direction d’Arkema prévoit un projet de réorganisation avec la suppression de postes de pompiers hors des jours ouvrés, « laissant seuls les salariés livrés eux-mêmes en cas de problème. »

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Nouveau bras de fer entre les salariés de l’usine Arkema et la direction. David Bouissou, représentant CGT, dénonce un projet global de réorganisation de plusieurs services du site industriel de Saint-Auban qui prévoit la suppression de 15 postes, « suite au choix de la société Kem One d’internaliser sa maintenance. » Les organisations syndicales dénoncent un projet qui aura « des conséquences évidentes sur le niveau de sécurité et de sûreté de la plateforme mais aussi des conséquences pour les riverains. »

 

« Ce serait la première fois depuis la création du site, en 1914, qu’on aurait plus de moyens humains pour intervenir très rapidement dans un site classé SEVESO 2. On ne peut pas l’accepter. » D.Bouissou

 

Que dit le projet ?

Selon la CGT, ce plan présente deux raisons principales de tirer la sonnette d’alarme : « d'abord la suppression des pompiers postés en dehors des heures ouvrées, week-end et jours fériés » puis « la fragilisation de la sureté et la sécurité de la plateforme, classée SEVESO 2 seuil haut, par l’externalisation hors heures ouvrées, week-end et jours fériés de la surveillance du site par une entreprise sous-traitante et par la réduction des ressources Arkema. »

Une suppression de postes, qui serait due à « la perte d’un contrat d’un million d’euros » selon David Bouissou, « on ne doit pas subir la perte d’un contrat avec la perte de postes. »

La sécurité serait remise en question sur un site sensible, que dit le préfet ?

Car s’il y a un danger, comme le dénonce la CGT, c’est le préfet qui est garant de la bonne mise en application des installations classées. Bernard Guérin, qui a répondu aux salariés par courrier, mais David Bouissou prévient : « dans sa réponse, on constate que monsieur le préfet s’est laissé berner par la direction d’Arkema. »

Face aux craintes, l’intersyndicale d'Arkema rencontrera les maires des communes environnantes aujourd’hui et promet, s’il n’y a pas de réponse positive dès mardi 12 juin, « un appel à la grève et l’arrêt de la production » pour le retrait du projet « qui ne vise qu’à faire des économies aux dépens de la sécurité des salariés et des riverains. »

Notez enfin, que la rédaction d’Alpes 1 a sollicité une réaction du directeur de la communication d’Arkema, sans succès.

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A.Cam