Alpes de Haute-Provence : menace sur la gare de La Brillanne, la mobilisation se poursuit

TRANSPORT / Les promesses de Renaud Muselier n’ont pas suffit à rassurer certains élus des Alpes de Haute-Provence, face à l’avenir de la gare de La Brillanne, c’est aujourd’hui la commune de Niozelles qui se fait entendre.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Malgré la promesse de Renaud Muselier, président (LR) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, sur Alpes 1, le 27 février dernier : « aucune ligne ni aucune gare ne fermera », la mobilisation autour de l’avenir de la gare de La Brillanne ne semble pas faiblir.

Alors que Luc Héritier, seul agent de cette gare centenaire, a dû mettre fin à son action pour des raisons médicales le 15 janvier dernier, la mobilisation autour de la gare de La Brillanne n’a pas pris fin pour autant. Entre manifestations et prises de positions politiques contre une possible fermeture, c’est aujourd’hui une motion sur la situation de la gare de La Brillanne qui a été votée à l'unanimité par le Conseil Municipal de Niozelles. Rejoignant la position des élus de la communauté de communes de Haute-Provence, d’Oraison, La Brillanne, et du pays de Banon.

 

« Les décisions contestables de la Région concernant les horaires des trains et les correspondances font peser de graves menaces sur l’existence même de cette ligne essentielle à la vie de notre territoire. »

 

Dès le mois de septembre dernier, Luc Héritier lançait déjà l’alerte : deux départs à la retraite n'ayant pas été remplacés, il ne restait plus que lui pour assurer l'accueil du public et la sécurité des trains. Deux mois plus tard, la gare est fermée au public le matin, sans possibilité d’achat de billet pour des voyageurs contraints d'attendre leur train à l’extérieur.

 

« L’existence même de cette ligne essentielle à la vie de notre territoire. »

Ainsi, les élus de Niozelles manifestent leur soutien « au personnel de la gare de La Brillanne  et au comité d’usagers ; demande à l'Autorité Organisatrice des Transports de la région PACA qu'elle mette en place une concertation avec les associations d'usagers afin de définir les conditions nécessaires au maintien d’un réel service public de transports sur la ligne Marseille / Briançon; interpellent les élus communautaires, les conseillers départementaux et régionaux, les députées et le sénateur du département pour qu’ils interviennent dans ce dossier crucial pour nos territoires ruraux ; invitent les Conseils Municipaux des autres communes du département à voter des motions équivalentes. »

Des élus régionaux qui renvoyaient, en janvier dernier, la responsabilité à la SNCF : « Si le Conseil Régional est bien l’autorité organisatrice des transports ferroviaires, comme c’est le cas partout en France, cette compétence est déléguée à la SNCF dans le cadre d’une délégation de service public (DSP) » déclaraient les élus des Alpes de Haute-Provence de la Région (Éliane Bareille, Roselyne Giai-Gianetti et David Gehant) dans un communiqué de presse commun.

« Il est pourtant évident que ce service public est indispensable à nos territoires ruraux pour assurer la mobilité des 40.000 voyageurs fréquentant annuellement la gare, que ce soit pour se rendre à leur travail, pour rejoindre les universités des Bouches-du-Rhône ou pour le tourisme », insiste Léo Walter, conseiller municipal de Niozelles et co-porte-parole de La France Insoumise.

 

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A.Cam