Alpes de Haute-Provence : mieux protégés qu’il y a 30 ans après un accident nucléaire?

SOCIÉTÉ / Roland Desbordes, président de la CRIIRAD, Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité était reçu ce mercredi soir à l’IUT de Digne-les-Bains.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Tchernobyl, Fukushima, ou plus récemment cet incident nucléaire en Russie au Ruthénium 106 : sommes-nous mieux protégés aujourd’hui qu’il y a 30 ans ?  Une conférence était proposée ce mercredi à l’IUT de Digne-les-Bains par Roland Desbordes, président de la CRIIRAD, Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité sur le thème « Après un accident nucléaire : quelle contamination radioactive dans nos aliments ? ». 

 

L'Europe autorise plus de contamination

« Nos autorités ont compris une chose et ont tiré une leçon, c’est que le poste accidentel ça dure longtemps et ça coûte cher, explique sur Alpes 1 Roland Desbordes. Selon l'expert, l'Europe se serait rendu compte du coût onéreux de retirer des produits de la consommation, "car c'est indemniser des productions. Les options qui ont été adoptées sont de relever les niveaux de contaminations dans les aliments, ça coute moins cher. C’est cet argument qui a prévalu dans un règlement européen adopté il y a un an".

 

 

Femmes enceintes et enfants moins protégés ?

« Il n’y a pas de réglementations particulières. Il y a dans notre population des gens plus fragiles. On aurait dû adopter des normes différenciées pour des aliments différenciés. Dans le règlement européen, les enfants sont mis au même ban que les adultes », s’insurge le président de la CRIIRAD. Un règlement européen dénoncé par cette organisation.