Alpes de Haute-Provence : le patronat interpelle les candidats aux législatives "sur l’urgence à réformer"

ÉCONOMIE / Avec l’appui d’un document de quatre pages, intitulé « 5 ans pour faire gagner la France et les Français », l’UDE 04 (Medef et CGPME) met en évidence 4 axes de réforme, 7 mesures d’urgence économique et une méthode pour rétablir la confiance avec les entrepreneurs.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

« Pour faire gagner la France et tous les Français, notre pays doit changer au niveau économique, social, sociétal et environnemental », indique Denis Vogade, président de l’Union des Entreprise 04 (UDE 04).  Des actions qui devront être portées « par les parlementaires, les élus locaux, mais aussi les forces vives », précise encore le représentant local du Medef et de la CGPME dans un contexte difficile :

Source : Eurostat

 

« Travailler ensemble autour d’un plan structuré »

Ainsi, l’UDE avance sept mesures d’urgence pour rétablir la confiance. Des mesures qui sonnent comme autant de propositions de programme, de la part du patronat bas-alpin. Alors qu’attendent les entrepreneurs des Alpes de Haute-Provence ? Denis Vogade annonce quelques pistes :

 

Plus en détail, le patronat propose la mise en place d’un chantier sur deux périodes et à cheval sur les deux quinquennats à venir.

 

Premier chantier :  2017-2018, traiter l’urgence.

Supprimer le dispositif pénibilité existant : « complexe, couteux et inapplicable en l’état pour les PME et TPE. »

Remplacer le prélèvement à la source par un système de contemporanéité du prélèvement : «  un projet improvisé (…) Commençons par capitaliser sur la dématérialisation des déclarations et la mensualisation pour le rendre le prélèvement contemporain de la déclaration. »

Revoir la fiscalité du capital et supprimer l’ISF : « simplifions en instaurant une flat tax sur les revenus du capital de 25%, qui est la moyenne européenne. Supprimons l’ISF qui a fait tellement de mal à nos entreprises de tailles intermédiaires patrimoniales. »

Revenir sur les 35 heures : « un repoussoir pour beaucoup d’investisseurs étrangers et une contrainte pour beaucoup d’entreprises (…) Il faut laisser les entreprises libres de négocier la durée du travail. »

Plafonner les indemnités prud’homales : « rassurer les chefs d’entreprise et garantir les droits et indemnités des salariés auront pour conséquence de neutraliser cette peur de l’embauche. »

Mettre en place une instance unique de discussion et de négociation au sein des entreprises : « au lieu de quatre instances représentatives dans les entreprises de 50 salariés, fusionnons-les pour n’en créer qu’une seule. Permettons aux salariés élus de négocier sur tous les sujets. »

Procéder à une nouvelle baisse des charges pesant sur le travail et alléger les taxes et impôts :  « il faut un effort supplémentaire de 30 milliards d’euros d’allègement de charges sur le travail (…) encadrons plus strictement la fiscalité locale qui a fortement augmenté et qui ralentit le rétablissement des marges des entreprises. »

 

Deuxième chantier : 2018-2022, les réformes.

L’UPE engage d'or et déjà un débat d’avenir, qui ira au-delà du quinquennat d’Emmanuel Macron, et demande au gouvernement d’agir avec une vision à long terme.

L’éducation « pour bâtir les compétences de demain », la compétitivité des entreprises « pour une fiscalité de croissance », un modèle économique et social à renouveler et la simplification « pour un environnement de confiance » et, pour cela, il y a urgence à aller au-delà des paroles pour le président de l’UPE 04, Denis Vogade :