Alpes de Haute-Provence : « ne rejoignons pas le cercle des lâches et lâcheurs », E.Denis

POLITIQUE / Le conseiller national Les Républicains dans les Alpes de Haute-Provence en appelle à la solidarité de sa famille politique.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

En pleine crise interne, le comité politique des Républicains qui doit se tenir aujourd’hui en fin de journée promet d'être mouvementé. Cette réunion doit permettre d'évaluer la situation compte tenu de l’évolution de la situation politique à sept semaines du premier tour de l’élection présidentielle et après l’annonce de François Fillon de se maintenir. Une discussion à un moment où une forte ligne de fracture existe entre les élus Les Républicains qui lui ont demandé d'abandonner ces derniers jours et ceux qui continuent de le soutenir jusqu’au bout.

Dans les Alpes du Sud, ils sont quelques uns à avoir rendu publique leur volonté de trouver une issue à la crise qui passerait par un autre candidat : Jean-Christian Grimaud, Michel Vittenet, Jean-Michel Arnaud, Gérard Tenoux, Marc Viossat ou bien encore Marcel Cannat.

Mais face « à ce déchaînement, on aurait pu s'attendre à un minimum de solidarité de notre famille politique », dénonce Eddy Denis, conseiller national Les Républicains et conseiller municipal de Volx.

 

« J'en appelle au sursaut, j'en appelle à notre président de fédération ! »

 

« Les désertions s’enchaînent, les discours diffamatoires se courent après, le candidat élu et sa vision de la France, tous deux plébiscités en novembre dernier, sont d'ores et déjà condamnés, crucifiés sur l'autel de la dictature silencieuse et des vieilles rengaines qui resurgissent... » dénonce Eddy Denis. Rappelant à chacun à la présomption d’innocence d’un candidat pas encore jugé, l’élu en appelle aujourd’hui à Sébastien Ginet, président du parti dans les Alpes de Haute-Provence. « Sébastien, n'oublie pas qu'il n'y a pas si longtemps, tu demandais à ta famille politique d'être unie face aux attaques dans la presse qui te concernaient. Ta famille t'a entendu, et ta famille t'a élu ! » Pour l’élu il est temps que Sébastien Ginet réponde aux élus qui sont venus le soutenir à Forcalquier dans sa campagne, par « une voix forte et une fédération fait bloc derrière le candidat choisi. »

 

« Ne rejoignons pas le cercle des lâches et lâcheurs ! »

Dans sont appel, Eddy Denis, interpelle également les « anciens grands élus » à s’engager, autrement que « par des messages et tribunes via ses proches collaborateurs » qui « n'est signe d'aucune grandeur. » Exhortant des voix qui hier « votaient des lois » et qui aujourd’hui , « pourraient peser dans le débat public et politique. »

Concluant son billet par l’appelle à « nos élus d'aujourd'hui, signant tribunes ci et là, vos intérêts et vos états d'âme ne sont pas au dessus du résultat des urnes, reprenez vous et agissez dans l'intérêt et conformément aux volontés de ceux qui vous ont élu. »

 

« Ce n'est pas à nous, LR, son parti politique de lui tirer dessus. »

Tous n’ont pas pour autant tourné le dos au candidat Fillon. À l’image de Pascal Antiq, Camille Galtier, Henriette Martinez, Catherine Asso, Patrcia Morhet-Richaud, Jacques Bres qui publiquement ont réaffirmé leur soutien. Tout comme l’élu (LR) municipal et communautaire de Digne-les-Bains, Christian Barbero qui lui aussi signe une tribune d’appelle au soutien.

« Dans cette affaire, soit on soutien, soit on se tait », dénonce ainsi l’élu. François Fillon a décidé de se maintenir, « il a raison parce ce n'est pas un ancien condamné, ni des anciens mis en examen qui arrangeront la situation, il doit aller jusqu'au bout de l' épreuve. » L’élu dignois qui prédit déjà que si F.Fillon est élu, « il deviendra un dieu et tout le monde s'empressera de lui baiser les pieds. » Tout en prévenant : « s'il perd il faudra faire le ménage et arrêter la longévité des investitures et des mandats pour les limiter tous à deux fois consécutivement pour chaque mandat et cesser cette baronnie qui rend inerte le débat d'idées et la démocratie. »  Allusion ici a des grands élus, qui selon lui « tentent par tous les moyens de sauver leur siège. »