Alpes de Haute-Provence : C.Castaner, au secours du fromage de Banon face au CETA

AGRICULTURE / Alors que de nombreux producteurs de fromage français s'inquiètent des conséquences du traité de libre-échange entre l'Europe et le Canada, Christophe Castaner interpelle le gouvernement.

 

-Alpes de Haute-Provence-

 

Suite à la signature de l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Europe (le CETA), des inquiétudes sont nées au sujet de la protection des IGP et AOC et donc de l’avenir du fromage de Banon. Une inquiétude que le député-maire (PS) de Forcalquier, Christophe Castaner, a porté jusque sur les bancs de l’assemblée nationale en interrogeant aujourd’hui le Secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger, Matthias Fekl.

 

Le CETA, entre opportunités et inquiétudes :

Le 30 octobre 2016 a été signé le CETA avec une application provisoire, en attente de la signature de tous les parlements nationaux, a été mise en place. Bien que cet accord présente de véritables opportunités économiques, par exemple pour les fromagers en faisant « passer les quotas de fromages exportables au Canada de 13 472 à 18 500 tonnes », il crée aussi des inquiétudes et notamment concernant la protection des IGP et des AOC.

Ainsi, dans le cadre de cette question au gouvernement, Matthias Fekl a donné « des éléments rassurants quant à la protection du fromage de Banon », indique le député. « Le gouvernement, soucieux de la protection de notre patrimoine, a mis en place dans les négociations internationales une diplomatie des territoires permettant de protéger les produits bénéficiant d’AOC et d’IGP », précise encore l’élu.

Concernant plus précisément le cas du Banon dans l’accord avec le Canada, « il ne fait pas partie des AOC protégées mais cela ne signifie pas pour autant qu’il ne bénéficiera d’aucune protection. En effet, deux raisons ont fait que l’AOC Banon n’a pas été prise en compte dans le CETA : il n’est pas, ou très peu, exporté au Canada et il n’y a aucun cas d’usurpation au Canada comme ce pu être le cas du Reblochon », indique Christophe Castaner. De plus, précise le député « il sera possible de rajouter des protections protégées dans le cadre du CETA et la possibilité de passer par l’INAO est aussi offerte au fromage de Banon. Cet accord entre le Canada et l’Europe permettra donc de favoriser les échanges économiques tout en respectant les normes de qualité que nous connaissons. »

Pas de doute donc pour Christophe Castaner qui « entend être totalement mobilisé »  pour l’un des produits phare du département. « Le Banon n’est pas menacé par des chèvres canadiennes, ni le fromage en crotte dit aussi le fromage Skouik-Skouik (du bruit que fait le fromage sous la dent, lorsqu’on le mange) ne sera pas attaqué par nos producteurs locaux », conclut l’élu.