Alpes de Haute-Provence : migrants, radicalisation, loup... le préfet fait le point

SOCIÉTÉ / Comme à chaque rentrée, le préfet des Alpes de Haute-Provence fait le tour des dossiers d'actualité.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Le préfet des Alpes de Haute-Provence, Bernard Guérin, a fait sa rentrée ce lundi. Intercommunalités, emplois, agriculture, sécurité… de nombreux thèmes ont été abordés. Un point sur les dossiers d'actualité, comme une tradition en chaque rentrée.

 

140 migrants accueillis

Alors que le Gouvernement veut démanteler la Jungle de Calais, les départements de France sont sollicités pour organiser l’accueil de migrants. Aucun quota n’est appliqué, car tout doit se faire dans la concertation, en mobilisant les bonnes volontés. « Nous avons prévu d’en accueillir 140, 100 qui vont aller à Champtercier et 40 à Barcelonnette. Nous avons pris des précautions. Nous connaissons déjà les personnes », assure Barnard Guérin. Ces migrants pourront alors être mieux accompagnés qu’à Calais. « Il va nous falloir quelques mois pour établir s’ils sont demandeurs d’asile. Ils repartiront avec le statut, ou sinon ils seront renvoyés. »

Comme à Manosque, Sisteron et Digne-les-Bains, un centre d’accueil pour demandeurs d’asile ouvrira également à Oraison. Il s’agit de la seconde étape de leur parcours en France. Si leur statut de réfugié semble légitime à obtenir, ils sont redirigés vers ces CADA, pour entreprendre les démarches administratives et commencer l’apprentissage du français et de la citoyenneté.  

 

40 personnes suivies

Le préfet des Alpes de Haute-Provence qui est revenu également sur la problématique de la radicalisation. 40 personnes sont actuellement suivies dans le département. Il s’agit d’une trentaine de personnes signalées officiellement et une dizaine d’autres qui présentent des « signaux faibles » de radicalisation, comme un changement de comportement, ou un repli sur soi. « J’anime personnellement une réunion chaque semaine, pour voir quel est le niveau de radicalisation de ces personnes. Après, nous avons une autre réunion avec le Conseil départemental, la CAF, Pôle Emploi, pour mettre en œuvre, à l’égard des jeunes majeurs ou des mineurs, des actions de déradicalisation », ajoute Bernard Guérin. Il s’agit d’apporter un appui psychologique, de tenter de trouver des réponses au repli, à la mise à l’écart de la société, parfois grâce à la recherche d’un emploi, un contexte familial difficile.

 

Le loup toujours redouté

Le préfet du 04 a également promis d’intensifier la lutte contre le loup, en renforçant les mesures existantes, bien que le nombre d’attaques soit en baisse cette année. « Nous avons des chiens patous qui font leur travail, 742 financés par l’État », rappelle Bernard Guérin. « Mais, c’est vrai que ça nous pose des problèmes de cohabitation avec les randonneurs. » Des solutions doivent être trouvées et le préfet départemental a demandé au sous-préfet de Barcelonnette de travailler sur cette question.

« Est-ce que je dois augmenter le nombre de chasseurs habilités à tuer le loup ? Nous en avons déjà 11.000. Je peux les augmenter. Est-ce qu’il faut augmenter les autorisations de tirs ? Je peux les augmenter. J’en ai presque 270 qui ont été accordées. On peut faire mieux », assure le préfet des Alpes de Haute-Provence qui tiendra une réunion cette semaine sur ce sujet. Un budget prévisionnel de plus de 5 millions d’euros a été acté, pour financer la protection des troupeaux dans le département.

 

Bernard Guérin sur les migrants :

Bernard Guérin sur la radicalisation :

Bernard Guérin sur le loup :

Bernard Guérin sur les intercommunalités :