-Alpes de Haute-Provence-
Voici une possibilité qui fait son chemin dans le territoire. Et si Jean-Claude Castel, maire (LR) de Corbière et conseiller départemental se présentait aux législatives sur la 1ère circonscription face au socialiste sortant, Christophe Castaner ? Une possibilité sous forme d’alternative à la candidature, souvent décriée, de Sébastien Ginet, président de Les Républicains dans les Alpes de Haute-Provence.
Pourquoi Sébastien Ginet n’arrive-t-il pas à faire l’union ?
« C’est un menteur, un affabulateur et un manipulateur », louanges signées de l’ancien député (LR) Pierre Delmar sur Alpes 1, et destinées à un président de parti qui ne cesse de cliver depuis les différents échecs politiques sur le territoire. L’alternance est en marche dans tous les esprits à droite, mais pas nécessairement à travers la candidature de Sébastien Ginet.
Pierre Delmar, que le conseiller municipal d’opposition de Forcalquier avait pris comme référence politique à ses débuts, le renie donc aujourd’hui sans ménagement. Peu de temps avant c’est celui qui l’aura modelé à son image, Daniel Spagnou, qui avait même tenté de le déstabiliser à l’aube de sa campagne. Faisant planer un temps le doute sur sa propre candidature, « proposée par Nicolas Sarkozy. »
Et pourtant c’est ce même Sébastien Ginet qui en janvier dernier avait été largement plébiscité par les militants pour devenir le nouveau président du parti. Appelant même à en finir avec toutes les querelles de chapelle, le nouveau chef du parti avait déclaré sur Alpes 1 « je tends la main à tout le monde sans exception, à eux de la prendre maintenant. » Espérant ainsi faire table rase du passé, afin de repartir sur de nouvelles bases. Mais à ce jour, force est de constater que la main tendue n’aura pas trouvé le retour escompté.
Mais outre ces exemples, Jean-Claude Castel n’est pas le seul à vouloir se lever contre la candidature de Sébastien Ginet. Déjà en juin dernier, Stéphane Durbec (ex conseiller régional FN entre temps rallié à Les Républicains) avait fait part de son intention de proposer une candidature.
Jean-Claude Castel, « un homme qui ne vit pas de la politique, un homme de la terre »
Comme une épine dans le pied dont on ne se débarrasse pas, le parrainage à Marine Le Pen lors des élections de 2012 reste encore aujourd’hui pour Jean-Claude Castel un point de blocage pour un certain nombre d’élus de droite pour venir en soutien à une éventuelle candidature. « Il va devoir encore attendre pour espérer retrouver la confiance de son parti, cette erreur politique va le marquer encore un moment », appuie un élu Les Républicains dans les Alpes de Haute-Provence.
« Franchement, il s’est déjà largement expliqué sur ce sujet, nous ne sommes plus en 2012 et l’enjeu n’est pas le même aujourd’hui. Il a regagné entre temps la confiance de ses électeurs à la mairie et au département », une preuve suffisamment éloquente pour l’un de ces soutiens. Car dans l’expectative de voir le maire de Corbière se déclarer, les soutiens commencent à se constituer en équipe de campagne.
« Pour moi l’une de ces principales qualités, outre son regard sur la politique du territoire, c’est qu’il n’a pas besoin de faire de la politique pour vivre, il est agriculteur et a monté son entreprise de ses mains (…) on ne peut pas en dire autant pour tout le monde », argumente un élu du pays Manosquin.
Mais selon nos informations, l’élu n’ira dans ce double combat politique, celui contre Sébastien Ginet et celui pour les élections « que si la base du parti et surtout des militants font part de leurs attachements à cette initiative. »
Contacté, Jean-Claude Castel ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet, cherchant encore à cette heure « le candidat Gaulliste qui remportera son adhésion » en vue de la primaire de la droite.
Alors qui a dit que pour les législatives, un long parcours semé d’embûches attendait la droite pour une éventuelle victoire ? Pas Daniel Spagnou en tout cas, qui assurait encore sur Alpes 1 que « tout allait bien dans le parti. »