- Alpes de Haute-Provence -
« Le Parti Socialiste dans les Alpes de Haute-Provence est en crise et Paola Valenti est en difficulté », concédait Christophe Castaner, député-maire PS sur Alpes 1 ce lundi. Une réalité qui se conjugue avec un nombre d’adhérents à jour qui s’élève seulement à 85 pour 2016.
Mais au-delà de ce constat, le signal d’alerte a été lancé par la secrétaire du Parti dans un courrier à la première secrétaire fédérale, Paola Valenti, et aux membres du Conseil fédéral, qui en dit long sur l’état du parti et du PS dans le département.
« 85 adhésions payées pour 2016, des secrétaires de section qui démissionnent et ne sont pas remplacés »
Dans ce courrier qu’a pu consulter Alpes 1, la secrétaire du parti décrit une situation proche de la rupture, voire « catastrophique avec une activité administrative quasi-nulle et démunie de travail. » Une situation qu’elle explique par une communication inexistante et « effectuée par des bénévoles. » « Plus aucune présence de militants ou de sympathisants à la Fédération (…) Manifestations annulées au dernier moment faute de participants », fait également état la secrétaire à Paola Valenti.
Une situation jugée « ubuesque » à quelques mois « d’élections importantes ». Une secrétaire salariée qui travaille dans des conditions « dégradées et dégradantes », allant jusqu’à proposer « un licenciement économique puisque le travail ne correspond plus du tout au contrat signé entre la Fédération et elle ». Des conditions vécues comme une première « depuis quasiment 30 ans et après avoir collaboré avec trois autres premiers fédéraux. »
« Il est anormal de laisser une employée sans aucun contact pendant des semaines. »
Une employée laissée sur le bord de la route, une crise du « leadership » et une situation qui ne ferait que confirmer des faits dénoncés depuis longtemps. La Fédération PS dans les Alpes de Haute-Provence est en perdition. Et dans ce cas, la personnalité de Paola Valenti, en tant que Secrétaire fédérale, est visée. Alors quel avenir ? Là encore, Christophe Castaner apporte un élément de réponse : « j’espère rencontrer rapidement Paola Valenti, afin qu’elle me dise où elle en est. Et s’il faut trouver une nouvelle équipe, avec ou sans elle, j’y contribuerai. »
Un parti en crise de mutation et d’identité , mais qu’on ne s’y trompe pas, le Député ne vise pas la tête du parti. « Je ne suis pas dans un enjeu d’appareils et je n’ai jamais supporté les logiques d’appareils avec tous ces gens qui veulent faire des clans et des sous-clans (...) Moi je cherche à faire mon taf. » Une position que ne partage pas le sénateur des Alpes de Haute-Provence, Jean-Yves Roux, qui selon nos informations serait toujours au coin du bois, faisant le guet dans l’espoir de remporter le parti.