Alpes de Haute-Provence : quand la vallée de l’Ubaye essaie de se réinventer une image

TOURISME / À partir de septembre 2016, une nouvelle structure va voir le jour au cœur de la vallée de l’Ubaye afin de développer une nouvelle image et un nouvel élan pour le tourisme du territoire. Explication et présentation ici.

 

- Alpes de Haute-Provence -

Se réinventer une image, un vœu partagé par bon nombre d’acteurs économiques, touristiques et politiques de la vallée de l’Ubaye. « L'Ubaye doit se trouver une nouvelle identité touristique forte » déclarait sur Alpes 1 le maire de Barcelonnette, Pierre Martin-Charpenel. Un souhait difficile à engager du propre aveu du président de la Communauté de Communes de la Vallée de l’Ubaye (CCVU), Jacques Martindès qu’on touche un clocher, il y a un blocage ». Mais après quelques palabres administratives,  la CCVU a trouvé la formule administrative pour créer une nouvelle structure pour développer l’image de la vallée.

 

« Une nouvelle association à vocation de développement touristique »

Une association loi 1901, dans laquelle les élus ne seront pas majoritaires « afin que les professionnels du tourisme puissent mener les débats, comme ils le demandent depuis longtemps », annonce Jacques Martin. En tout, sept responsables d’associations à vocation touristique, sept représentants du tourisme (commerçants, artisans …), qui seront élus fin août associés à sept élus, composeront le noyau de cette nouvelle office de pôle.

Plus qu’une éventuelle couche administrative supplémentaire, Jacques Martin rappelle que « la création de cette office de pôle est une obligation liée à la loi NOTRe qu’anticipe la CCVU depuis plusieurs mois et qui sera en marche pour septembre 2016. »

Les élus déjà délégués : Pierre Martin-Charpenel (maire de Barcelonnette), Jean-Michel Payot (élu à Barcelonnette)  Patrick Bouvet (maire d’Uvernet-Fours), Lucien Gilly (maire de Jausier), Agnès Pignatel (maire du Lauzet-Ubaye), Yves Nicolas (mairie de Larche), et Jacques Martin (président de la CCVU).

 

Une office de pôle, pour l’ensemble de l’intercommunalité de la vallée de l’Ubaye

Qui viendra à s’étendre à partir du 1er janvier 2017 avec la venue des communes de Saint-Vincent-Les-Forts et la Bréole au sein de la nouvelle intercommunalité, dont deux sièges supplémentaires sont d’ores et déjà réservés dans les statuts ?

Mais qu’on ne s’y trompe pas les offices de tourisme déjà existants ne sont pas voués à disparaître, « chacun garde ses objectifs propres », précise le président de la CCVU, l’objectif de l’office de pôle est donc d’avoir une vue d’ensemble.

Une vue d’ensemble qui ne substituera pas non plus au travail de l’Agence de Développement Touristique des Alpes de Haute-Provence (ADT 04). « C’est un travail de concert que nous mèneront avec l’ADT, pas question de ce mettre à l'écart de la vision globale du tourisme dans le territoire », insiste le président de la CCVU.

 

But pour cette office de pôle ? « « Le classement en catégorie I, un label de qualité et des aides supplémentaires de l’État.»

Un classement qui ferait monter la structure au plus haut niveau de distinction attribué par Offices de tourisme de France, mais qui n’est pas une mince affaire à obtenir. En effet pour prétendre à ce classement (dont bénéficie déjà l’office de tourisme du Sauze), l’office de pôle devra répondre à un référencement qualité, comptant 130 critères obligatoires et 36 facultatifs. Des épreuves  se présentant sous la forme d’un manuel qualité commun à tous ses services. Abordant les secteurs de l’accueil, de la communication, des ressources humaines, de l’interaction avec les institutions et les partenaires de la station et du développement durable. « Tout cela pour prétendre également à des dotations globales de l’État qui seront plus importantes », précise Jacques Martin.

 

Où construire cette office de pôle ?

Le maire de Barcelonnette, Pierre Martin-Charpenel, joue son rôle de lobbyiste depuis longtemps, afin que le centre névralgique de la vallée se situe au cœur de sa commune. Un travail, ou une logique, qui aura eu gain de cause, puisque pour le président de la CCVU, le projet sera amené à s’installer au cœur de la sous-préfecture. « Mais tout cela demande beaucoup d’investissements, et nous nous sommes tournés du côté de la Région, afin d’envisager un financement. »

Un espoir que, peut-on supposer, est porté par la présence de trois élus, dont une vice-présidente, Eliane Bareille au sein de l’hémicycle marseillais. Et en accord avec la volonté du président, Christian Estrosi, d’aider les territoires de montagne à se développer. 

En attendant, les locaux de la CCVU à Barcelonnette seront le lieu du travail quotidien. Reste maintenant à voir l’ensemble des acteurs touristiques et économiques de se rassembler autour de ce projet.

Jacques Martin, président de la CCVU :