-Alpes de Haute-Provence-
Alors que les ambitions du Président de Les Républicains dans les Alpes de Haute-Provence, Sébastien Ginet, de se présenter aux législatives sur la 2ème circonscription face à Christophe Castaner (PS), n’est plus qu’un secret mal gardé, sur la 1ère circonscription la candidature de Bruno Bourjac est aujourd’hui lancée.
« La 1ère circonscription est gagnable pour la droite »
Trop tôt pour parler des législatives ? Pas tant que ça. L’échéance est dans 13 mois et les électeurs seront appelés aux urnes pour choisir leurs nouveaux députés en juin 2017 après les prochaines élections présidentielles. Les dates précises du premier et du second tour n'ont pas encore été fixées, elles le seront officiellement en conseil des ministres courant 2016. Les députés seront alors élus pour la 15e législature de la Ve République, jusqu'en 2022, puisque les législatives ont lieu tous les 5 ans. Et il est donc temps pour chaque prétendant, si ce n’est de préparer le programme, de travailler le terrain des futurs soutiens.
Pas élu et encarté depuis tout juste un an auprès de Les Républicains, Bruno Bourjac se lance donc avec l’étendard du « candidat de la société civile », dans une circonscription déjà déclarée «gagnable » par certains cadres du parti. Gagnable dans l’éventualité où la gauche ne propose à ce jour aucun candidat « sérieux » et face à l’éventualité d’être opposé au député sortant, Gilbert Sauvan (PS), absent de la scène publique depuis près d’un mandat, mais qui pourrait bien déclarer à nouveau sa candidature, selon nos informations.
« Une démarche établie sur plusieurs constats »
« Les données économiques, agricoles et touristiques sont alarmantes », indique Bruno Bourjac en préambule de sa démarche, citant le maire de Sisteron Daniel Spagnou, qui constatait dernièrement que « le parti manquait de candidats compétents sur le territoire ». Une déclaration à laquelle il adjoint son point de vue : « ma vision et ma candidature va dans ce sens, compétence et attachement territorial. »
Parmi les chiffres avancés par le candidat aux élections législatives, « la création d’entreprises entre 2014 et 2015 a été réduite de 7% (…) la création de logement commerciaux et personnels c’est moins 40% par rapport à 2014 (…) l’exportation c’est moins 5%, ce sont des données indéniables qui doivent attirer l’attention de nos responsables politiques. » Autre constat pour Bruno Bourjac, le vieillissement de la population : « si on n’y prend pas garde notre département, dans une logique de métropolisation, est en train de devenir une maison de retraire qui perd son dynamisme économique, il faut donc se mobiliser. »
L’une des solutions ? « Un député doit peser sur la renégociation de la loi NOTRe et envisager un régime dérogatoire, car cette réforme des territoires est en train de briser notre ruralité (…) la ruralité est un enjeu de taille même en pleine mondialisation. »
Sébastien Ginet, seul candidat LR dans la deuxième circonscription ?
Pas si sûr. Celui qui travaille déjà sa campagne sur le terrain pourrait se voir opposé la candidature du président de la communauté de communes de Haute-Provence et maire de Mane, Jacques Depieds. Selon nos informations l’ex-candidat aux sénatoriales, soutien de Bruno Le Maire, pourrait se lancer dans la campagne des législatives.
CV express de Bruno Bourjac :
Né à Digne-les-bains, il y a 38 ans, fils et petit-fils d’agriculteurs, sa famille est implantée dans la vallée du Verdon et le plateau de Valensole depuis plusieurs générations. Marié et père de deux enfants, Bruno Bourjac a fait ses études secondaires au lycée Le Sacré-Cœur de Digne avant d’intégrer la faculté d’histoire d’Aix-en-Provence et Sciences-po à Paris.
Habitant de Moustier-Sainte-Marie, il est titulaire d’un doctorat en histoire moderne et d’un master en sociologie des organisations, il est actuellement professeur d’histoire-géographie dans le secondaire à Marignane.
Politiquement son regard se porte historiquement vers Charles de Gaulle, et le gaullisme, tout en se reconnaissant derrière la personnalité de Pierre Rinaldi (conseiller général, vice-président du conseil régional, maire de Digne et brièvement député). Mais aujourd’hui ses espoirs se tournent vers la candidature de Bruno Le Maire, qui l’ont mené à s’engager pour la rédaction de son projet sur l’école.