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Alpes de Haute-Provence : C.Castaner fait chuter la droite mais ne résiste pas au FN

ÉLECTIONS 2015 / Marion Maréchal-Le Pen remporte 34,91% des voix, devant un Christophe Castaner à 29,67% et qui place Christian Estrosi à moins de 20%.


- Alpes de Haute-Provence -

Du rose, le département bascule au bleu marine. Après avoir résisté lors des départementales, la gauche n’aura su freiner la montée du FN avec 34,91 % des suffrages exprimés pour Marion Maréchal-Le Pen. Seule compensation pour la gauche, la deuxième position du candidat PS-PRG-MRC Christophe Castaner, avec 29,67% des voix. Une compensation qui reste mince, puisque ce score est inférieur de 1,88 % aux élections de 2010. Autres échecs, ceux de la liste LR-UDI-Modem, portée par Christian Estrosi, qui ne passe pas le seuil des 20% avec 19,07% des voix. EELV-FdG-PCF, de Sophie Camard, est à 7,43%.



« Pus aut que leis Aups » mais moins fort que Marion

« Plus haut que les Alpes », la devise de la ville du député-maire Christophe Castaner n’aura tenu ses promesses que sur deux grandes cités du territoire. Chez lui, à Forcalquier, où il remporte largement la partie avec 42,96 % des voix, loin devant Marion Maréchal-Le Pen avec 24,45 % et Christian Estrosi avec 18,60 %.

Châteaux-Arnoux-Saint-Auban lui aura également offert la première place, avec 34,96 %, devant Marion Maréchal-Le Pen avec 32,55 % et Christian Estrosi à 16,80 %.


Digne-Les-Bains, fief de gauche tombe dans les bras du FN

Avec 32,54 % des voies, Marion Maréchal-Le Pen décroche la ville portée par le PS depuis 1995 et l’arrivée de celui qui fit du département un bastion de gauche, Jean-Louis Bianco. Juste derrière, Christophe Castaner obtient 31,62 % et Christian Estrosi 18,70 %.

Manosque qui fut une ville de gauche jusqu’à 2002, avant de passer à droite, bascule vers le Front National avec 32,25 %, suivie de Christophe Castaner avec 31,52% et Christian Estrosi à 21,87 %.


Même la Citadelle de Sisteron est tombée

Alors que le maire Daniel Spagnou, ami et président du comité de soutien départemental de Christian Estrosi, était de tous les rendez-vous de campagne du maire de Nice, celui-ci ne pourra que constater l’échec de la droite, puisque la députée du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, l’emporte avec 32,55 %, devant son ami avec 27,05 %, suivi d’un Christophe Castaner qui n’aura pas démérité, dans une cité où la gauche reste inaudible avec 25,57 %.

Maigre consolation pour la droite, l’Ubaye, deuxième maison de Daniel Spagnou et la ville de Barcelonnette, qui barre le passage au FN et offre la première place à Christian Estrosi avec 33,58 %, juste devant Marion Maréchal-Le Pen avec 31,02 % et loin derrière Christophe Castaner avec 22,60 %.


Les Républicains, rate une nouvelle fois leur échéance

Mais au-delà des résultats, tout juste satisfaisants du candidat PS sur ses terres, l’autre constat à venir viendra de Les Républicains. Après les immanquables sénatoriales, les départementales et aujourd’hui les régionales, la droite bas-alpine se prépare à des lendemains de rénovation générale.

À l’image de sa tête de liste départementale pour ces élections, Éliane Bareille qui a été balayée dans sa propre commune, Malijai, dont elle fut maire pendant 19 ans et dont elle signe une lointaine troisième place avec 20,57 % des voix, derrière la liste de Christophe Castaner (24,21 %) et Marion Maréchal-Le Pen (42,66 %).

« Il faudra remettre de l'ordre au sein de Les Républicains dans les Alpes de Haute-Provence après les élections régionales », déclarait sur Alpes 1 le 30 novembre dernier, Daniel Spagnou. Une déclaration qui prend tout son sens après ce premier tour et ceux, malgré le retrait de Christophe Castaner, laissant toute ses chances à la droite de se refaire au second tour.