Alpes de Haute-Provence : 180 maires sur les 200 du département dans les rues

POLITIQUE / Une mobilisation très suivie pour le département des Alpes de Haute-Provence, contre notamment la baisse des dotations de l'État. Ils demandent un étalement jusqu'en 2020 de la participation à l'économie

- Alpes de Haute-Provence -

"Halte là, arrêtez ce jeu de massacre, vous tuez la ruralité" : Daniel Spagnou, le président de l'Association des Maires dans les Alpes de Haute-Provence et maire de Sisteron, était présent ce samedi matin devant la préfecture de Digne les Bains. A ses côtés, 159 autres maires. 20 autres étaient montés à Paris pour la mobilisation nationale.


180 maires sur les 200 des Alpes de Haute-Provence dans les rues, "du jamais vu"

En tout, ce sont 180 édiles sur les 200 du département qui sont descendus dans les rues, notamment pour s'opposer à la baisse des dotations de l'État alors qu'en 2013, dans le département, 25 municipalités et deux intercommunalités ont été placées sous surveillance financière, selon la Direction des Finances Publiques. "En 2016, l'État prélèvera plus de 5 millions d'euros sur les collectivités locales. C'est autant d'investissements en moins", regrette Daniel Spagnou au micro d'Alpes 1. Si le représentant concède qu'il faut participer à l'effort financier national, il demande un étalement des prélèvements jusqu'en 2020, "la solidarité est trop brutale", explique t-il. Loi NOTRe, rythmes scolaires, mais aussi l’alourdissement des normes étaient pointés du doigt par les mobilisés. Des normes qui deviennent pour eux "insupportables, on nous complique l'existence", poursuit Daniel Spagnou, en prenant l'exemple de la construction de l'office de tourisme de Sisteron : "je devais commencer la construction pour 500.000 euros pour une office de tourisme. La DRAC nous retarde les travaux de six mois, et nous demande des fouilles archéologiques pour 40.000 euros. Les entreprises choisies sont aujourd'hui en difficulté".


Jusqu'à une grève des services publics municipaux ?

L'AMF 04 qui envisage d'aller plus loin si nécessaire, jusqu'à une grève des services publics municipaux. Une motion de soutien à l'action de l'AMF a été remise au secrétaire général de la préfecture pour alerter solennellement les pouvoirs publics.