Alpes de Haute-Provence - 5 semaines de grève pour les salariés de Sanofi-Sisteron. Une mobilisation qui a pris fin le 5 mars dernier. Lundi midi, ils se sont de nouveau réunis à l’appel de la CGT. Un repas-débat autour de l’unité des travailleurs, pour les remercier de leur mobilisation et leur demander de rester vigilants. Des salariés qui ont obtenu augmentation de salaires, embauches et meilleures conditions de travail.
Mobilisation qui a été l’une des plus importantes au sein de l’usine pharmaceutique Sanofi à Sisteron, depuis ces 20 dernières années. Une chaîne de production totalement bloquée durant deux heures chaque jour, pour demander 120 euros d’augmentation de salaires. « Cinq semaines pour obtenir 80 euros d'augmentation de primes de postes supplémentaires nette sur le bulletin de salaire. Cinq semaines pour obtenir trois petites embauches. Cinq semaines pour obtenir cela, face à un groupe qui fait plus de 8 milliards d’euros de bénéfices. C’est long », estime sur Alpes 1 Jean-Louis Peyren, le délégué CGT Sanofi-Chimie.
Durant les négociations, la direction avait proposé 1,5% d’augmentation de salaires, mais de manière individuelle. Il a également été question de tickets restaurant revalorisés. Pas assez, au regard des bénéfices du groupe Sanofi et des dividendes reversés pour Alain Bard, le président de l’Union départementale de la CGT des Alpes de Haute-Provence : « Aujourd’hui, la politique de financiarisation est de privilégier les dividendes reversées aux actionnaires, c'est quelques chose qui va à l’encontre de l’emploi et de l’investissement. C’est une belle lutte. »
Un conflit long, qui a pris fin au bout de 5 semaines, mais la vigilance reste de mise. Le syndicat CGT soutient la direction du site de Sisteron, qui tente depuis deux ans d’investir pour moderniser. « La direction du site souhaite obtenir un investissement du groupe de 13 millions d’euros, pour un incinérateur digne de ce nom et elle n’y arrive pas. Ce sont 13 millions d’euros mis en balance avec 8 milliards de bénéficies, 3,5 milliards de dividendes versées aux actionnaires », ajoute Jean-Louis Peyren. Durant ce rassemblement convivial de fin de conflit à Sanofi Sisteron, une pétition a été largement signée, pour défendre ce nouvel incinérateur.