Alpes de Haute-Provence : un détenu dangereux s'évade de psychiatrie

FAITS DIVERS / L'individu est soupçonné d'avoir tiré sur un homme avec une carabine à Digne-les-Bains

Alpes de Haute-Provence- Soupçonné de tentative de meurtre, un détenu âgé de 23 ans, jugé dangereux, s'est évadé ce mardi matin vers 10h00 de l'hôpital psychiatrique marseillais Edouard-Toulouse où il avait été admis le 3 novembre dernier. L’enquête a été confiée à la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône.

Placé en détention provisoire à la maison d’arrêt des Baumettes depuis le 29 octobre pour tentative de meurtre à Digne-les-Bains  le jeune homme « psychologiquement instable » s’est échappé de l'hôpital Edouard-Toulouse lors d’un entretien avec une infirmière qui n’a pas été blessée, explique une source policière. Selon cette même source, « L’individu s’est échappé en pyjama bleu sous la pluie après avoir déjoué la surveillance de l’infirmière ».

Mis en examen par un juge d’instruction pour tentative de meurtre, le fugitif est soupçonné d’avoir tiré sur un homme avec une carabine à plomb, lors d’un différent de voisinage le 24 octobre dernier à Digne-les-Bains. L’individu est déjà connu de la justice pour des faits de violences.

Ce n’est pas la première fois que l’hôpital Edouard-Toulouse à Marseille est mis en cause dans la fuite d’un patient. On se souvient notamment du cas Joël Gaillard. Ce dernier avait assassiné en 2004 à coup de hache à Gap le compagnon de sa grand-mère Germain Trabuc, 83 ans.

Joël Gaillard atteint d'une psychose schizophrénique à forme « paranoïde », avait été jugé pénalement irresponsable de ce meurtre. Ce dernier avait fugué également de l’hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse de Marseille, vingt jours plus tôt à l'issue d’une consultation avec sa psychiatre, Danièle Canarelli. 

La psychiatre avait été condamnée fin 2012 par le tribunal correctionnel de Marseille à un an de prison avec sursis pour « homicide involontaire », provoquant l'émoi dans la profession. La cour d'appel d'Aix-en-Provence a mis fin, le 31 mars 2014, aux poursuites à l’encontre de la psychiatre, mais Michel Trabuc, le fils de la victime, avait rapidement indiqué avoir formé un pourvoi en cassation pour s'opposer à la fin des poursuites.