Alpes de Haute-Provence – Franck Di Benedetto, le candidat qui se veut « de l’expérience » et de la « continuité ». Le premier adjoint aux finances de la ville de Digne les Bains, en lice pour les municipales de mars prochain, était l’invité d’Alpes 1 Live ce mercredi. « J’ai un long parcours commun avec Serge Gloaguen », assure-t-il à l’antenne, un passé qu’il ne veut pas renier alors que le maire en place soutient, à demi-mot, son opposante Divers Gauche Patricia Granet.
Des municipales qui se ressemblent, et qui se différencient à Digne les Bains. La ressemblance à 2008 : une gauche déchirée en deux camps, deux candidats Divers Gauche. D’abord Franck Di Benedetto qui rassemble derrière lui Europe Ecologie Les Verts, et Patricia Granet, qui allie à ses côtés le Parti Communiste. Chacun des candidats se partage également des adhérents au Parti Socialiste et des conseillers sortants. Une situation que semble regretter Franck Di Benedetto, « le ticket gagnant, c’était elle et moi ou moi et elle, mais nous ne nous sommes pas mis d’accord sur l’ordre », explique-t-il sur Alpes 1. Qui se ressemble s’assemble pourtant ? « Nous avons une différence, ajoute le candidat, je possède la maitrise des dossiers. Si je suis élu, il n’y aura pas besoin de faire un audit, je serais opérationnel tout de suite ». Un clin d’œil évident à la déclaration que faisait Patricia Granet sur Alpes 1 il y a encore quelques jours, de demander un audit financier de la ville si elle était élue.
Des municipales à part pour 2014, avec la nouveauté de ces échéances : la présence du Front National. Une présence que redoute Franck Di Benedetto, « je pense qu’une partie de plus en plus importante des citoyens dans la souffrance peut entendre cette démarche. C’est un mouvement qui prend ses sources dans la crise ».
Le candidat Divers Gauche semble avoir les chiffres de la municipalité en main. Selon son diagnostic, la situation ne va pas s’améliorer entre diminution des dotations de l’Etat et réforme des rythmes scoalires « qui va impacter le budget d’environ 200 000 euros par an ». Toutefois, la marge de manœuvre semble être dégagée selon lui, puisqu’il prévoit un investissement annuel compris entre 3,5 et 4 millions d’euros. Certains réclament des audits, d’autres des plateformes culturelles, Franck Di Benedetto veut un grand rendez-vous, « une conférence sur le développement économique, avec les acteurs, pour établir un diagnostic et un plan d’actions. La ville doit aujourd’hui favoriser les démarches de ceux qui veulent entreprendre ».
