Alpes de Haute-Provence - Conflit social au sein de la station de Saint-Jean-Montclar dans la Vallée de la Blanche, à deux mois de l’ouverture. Les salariés de la régie communale dénoncent 40 ans de non-respect des conventions collectives. La régie emploi près de 55 personnes en saison, dont une douzaine de permanents à l’année. Ils ont, pour la plupart, rejoint le syndicat Force Ouvrière en février dernier. « Avec l’aide de Fo, nous luttons pour le règlement de la rétroactivité de la prime conventionnelle d’ancienneté. Nous sommes parvenus à un accord partiel, parce que pour l’instant les montants ne sont pas fixés et rien n’a été signé », a indiqué sur Alpes 1 Philippe Leclerc, délégué du personnel.
Autre point de discorde, la suppression des heures supplémentaires. Depuis plusieurs années, le personnel avait pour habitude de travailler 40h par semaine, soit 5h de plus de la durée légale. « Ça va fatalement provoquer un dysfonctionnement, tant au niveau de la maintenance, qu’au niveau de la sécurité », dénonce Philippe Leclerc. Au sein de la mairie de Saint-Jean-Montclar, on se défend de suivre la légalité. Henri Savornin, le maire juge cet acquis trop facile, et surtout trop coûteux aujourd’hui : « Nous n’avons pas besoins de faire des heures supplémentaires. De plus, nous évitons à en faire, si nous voulons boucler le budget. Nous sommes dans notre droit. A partir du moment, où la prise en charge des charges sociales a été supprimée, nous respectons la loi. François Hollande a parlé et il a bien parlé. »
Les heures supp sont donc supprimées jusqu’en décembre. Si la saison d’hiver l’impose, le maire Henri Savornin promet revenir sur sa décision. « Au lien de la faire systématiquement, nous ne ferons des heures supplémentaires que si elles sont vraiment nécessaires », a-t-il ajouté sur Alpes 1. De leur côté, les salariés, qui espèrent conclure un accord avant l’ouverture de Saint-Jean-Montclar, laissent aussi entendre le possible durcissement du mouvement. Pas encore de préavis de grève, même si quelques échos résonnent ainsi dans la vallée.