Quant à la poussée du Front National
dans les scrutins, pour aucun des deux ce n’est une surprise, mais
« l’expression forte de mécontentement » pour le candidat socialiste.
Pour Jean-Claude Castel, même son de cloche : « c’est une claire
force d’opposition » et il « faut s’adresser à l’électorat le plus
large possible ». Mais quand il s’agit de parler du report des voix, le
débat s’installe, notamment à l’annonce du candidat frontiste de se tourner
vers Jean-Claude Castel au second tour. Défense de l’UMP « je ne maitrise
pas les réactions des uns et des autres. Mais il est logique que le FN, parti de
droite, se trouve plus proche d’un candidat de droite ». Et selon lui, il
ne faut pas diaboliser ces voix, « tant qu’on restera dans la posture
que les gens qui ont voté Front National sont des extraterrestres et que ce ne
sont pas des électeurs comme les autres, on aura des problèmes de
démocratie », a-t-il précisé sur Alpes 1. L’argument est prêt pour
Christophe Castaner : « le FN rend la monnaie de la pièce que Mr
Castel a donné à Marine le Pen, en donnant un parrainage à MLP, il a pré acheté
la déclaration de Mr Diedrich qu’il a négocié en tête à tête avec lui ».
Deux candidats qui se lancent
dans la course à la députation sur une circonscription aux territoires
différents, de Manosque à Barcelonnette. Pour sa gestion, le candidat
socialiste voit comme priorité « un aménagement du territoire et non un
déménagement du territoire sur le Val de Durance. Il faut se doter de moyens
législatifs et pousser les élus à travailler ensemble pour construire un projet
de territoire ». Du côté de Jean-Claude Castel, l’aménagement passera par
le désenclavement routier : « si on avait une voie de communication
rapide, on irriguerait le nord par ce développement économique et on
dynamiserait notre tourisme, donc nos commerçants et notre artisanat »,
a-t-il expliqué. Mais prudence pour Christophe Castaner : « il y a
des conséquences à un développement des grandes routes, c’est que derrière on
perde l’identité de nos territoires, protégeons les ».
Enfin, concernant le sujet de l’agriculture, pour le candidat socialiste, « il faut des systèmes qui permettent de garantir une vraie concurrence, mais ce n’est pas dans la TVA sociale qui sera payée par tous et pas les plus fragiles ». Côté UMP, Jean-Claude Castel pointe la concurrence des salaires, mais aussi les problèmes de produits de traitement des cultures qui sont autorisés dans certains pays mais pas en France. « Le rôle du futur député sera de mettre en place des mécanismes de régulation et d’homogénéisation entre les pays », a-t-il confié.
Enfin, éducation : pour Jean-Claude Castel, « il faut recentrer l’école primaire sur lire, écrire, et compter ». Pour Christophe Castaner, il faudra se battre pour obtenir les postes ouverts par François Hollande dès le mois de septembre.