Avant d’être associé à l’hôpital de Gap et aujourd’hui au Chicas, "l’hôpital de Sisteron avait failli devenir un EHPAD, il y a plus de vingt ans" rappelle Daniel Spagnou. Le maire de Sisteron se souvient du refus de Digne de s’associer et s’était tourné alors vers Gap.
Malgré la crise des urgences récurrentes sur le département, l’hôpital de proximité de Sisteron tient toujours et s’apprête à s’offrir une nouvelle jeunesse. Une rénovation de trois services est dans les tuyaux depuis 2022. Dépôt du permis de construire effectué en juillet 2024 et voilà que les travaux peuvent débuter en décembre prochain après une phase d’organisation des travaux conséquentes.
Trois services sont concernés : celui de médecine polyvalente, de médecine gériatrique et celui SSR Gériatrique pour une trentaine de pièces au total. “L’aboutissement de plusieurs années de travail” explique Nicolas Razoux. Le directeur du CHICAS juge le projet comme important pour les patients et les personnels.
“Il y a une attente forte en termes de qualité d'accueil, de qualité hôtelière, de qualité de conditions de travail, avec aussi une structuration de l'offre de soins aux bénéfices des patients âgés du territoire.” N. Razoux.
Vieilles d’une quarantaine d’années, dans un bâtiment en préfabriqué des années 80, les chambres vont être rénovées intégralement avec l’intégration de salle de bains adaptées aux personnes à mobilité réduite dans chacune d’entre elle.
Pas de climatisation
Au programme également, l’isolation thermique du bâtiment. Jusque-là “inexistante”, elle va se faire de l’intérieur des chambres avec l’installation d’isolant. Aux fenêtres, fini les volets roulant, place aux brise-soleils aux lames orientales. L'originalité ? Pas de climatisation. Un choix justifié par le directeur du CHICAS.
“Un système de rafraîchissement existe avec de la circulation de l’air. Il faut éviter la toute climatisation : c’est la doctrine pour les hôpitaux en France. Il faut jouer sur les autres systèmes et c’ést toute la difficulté pour la rénovation de bâtiments, surtout les plus anciens” N. Razoux