Haute-Provence : de l’hydrogène injecté pour la première fois à Géométhane

Haute-Provence : de l’hydrogène injecté pour la première fois à Géométhane
© A. Vallauri

ÉCONOMIE / Un premier pas en avant pour le projet industriel sur le territoire de DLVAgglo

 

- Alpes de Haute-Provence -

C’est l’un des premiers territoires, au niveau national, à mener un tel test. Pour la première fois, Géométhane a injecté ce jeudi matin de l’hydrogène dans l’une de ses cavités exploitée en gaz naturel sur le site Gontard à Manosque. Ce sont entre 300 et 500 kilos d’hydrogène, qui ont été injectés. Un test pilote dans le cadre du programme de recherche ZIBAC, Zone Industrielle Bas Carbone. Un essai subventionné à 50% par l’ADEME. Une étape « importante » selon le Président de Géométhane, Jean-Michel Noé. Après des semaines d’observation, pour vérifier qu’il n’y ait pas d’anomalie, le gaz en mélange sera analysé, en sortie, pour vérifier qu’il correspond aux spécifications techniques du transporteur GRTgaz.

Un premier pas avant une nouvelle phase explique Jean-Michel Noé, « nous avons été retenu au niveau européen pour réaliser un démonstrateur à grande échelle de stockage d’hydrogène en souterrain. On ne parlera plus de centaines de kilos mais bien de centaines de tonnes. La Commission Européenne souhaite que cela serve de référence pour essaimer, sur cette base, au niveau de l’Europe. C’est un programme sur cinq ans environ ». « Et puis il y a le projet Hygreen, le projet industriel. On va passer de quelques centaines de kilos aujourd’hui, à quelques centaines de tonnes avec le démonstrateur, on va passer à quelques milliers de tonnes avec ce projet » ajoute Jean-Michel Noé.

 

« Hydreen c’est trois volets. La production d’hydrogène, il faut qu’elle soit sur le territoire. L’hydrogène sera stocké sur Géométhane. Il y aura une canalisation de transport entre Manosque et le bassin Marseille-Fos », J.M Noé  

 

Pour le Président de DLVAgglo et maire de Manosque, Camille Galtier, le territoire aura donc un rôle majeur pour permettre la décarbonation de la zone industrialo-portuaire bucco-rhodanienne et pour « assurer l’indépendance énergétique du continent européen ».

A. Vallauri