Haute-Provence : l'agriculture bas-alpine célébrée ce lundi soir malgré une année 2024 qui s'annonce difficile

Haute-Provence : l'agriculture bas-alpine célébrée ce lundi soir malgré une année 2024 qui s'annonce difficile

AGRICULTURE / Malgré les 51 médailles obtenues au Concours général agricole par le département, le président de la Chambre d'agriculture du 04, Frédéric Esmiol indique que le gel a fait perdre entre 70 et 100 % des productions de raisins

 

- Alpes de Haute-Provence -

Hier soir à Digne-les-Bains l’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence était mise à l'honneur. En particulier celle qui a été récompensée au Concours général agricole lors du dernier salon de l'agriculture à Paris en février dernier. Pour sa 3e participation, le 04 a récolté 51 médailles, dont 21 en Or, autant en argent et 9 en bronze. Le président de la chambre de l'agriculture du département Frédéric Esmiol, se félicite des résultats obtenus même s’il témoigne d'une certaine inquiétude du monde agricole pour cette année 2024 notamment avec le gel tardif.

 

"Maintenant on peut faire un état des lieux un peu plus complet : il y a des dégâts très importants chez nos viticulteurs l'ensemble du secteur subi entre 70 et 100% de pertes. Cela va être une année très compliquée." F. Esmiol

 

 

Le président de la chambre d'agriculture indique qu'un point va être fait avec le département et l'état pour venir en aide aux viticulteurs touchés par le gel. Malgré les pertes, il ne désespère pas pour l’agriculture bas-alpine.

"Aujourd'hui, nous devons faire une agriculture différente avec le réchauffement climatique. Il va falloir mieux protéger nos cultures. En plus, on a la chance d'avoir un château d'eau sur la tête : les Alpes avec des barrages. Et puis, on a autant de jeunes qui s'installent que de cédants qui prennent la retraite." F. Esmiol

 

 

La présidente du département Éliane Barreille était également présente à cette cérémonie. "Nous avons une agriculture formidable et diversifiée, je trouvais cela dommage qu'il y a trois ans nous ne soyons pas représentés à Paris" a-t-elle déclaré. La présidente est également revenue sur son action menée pour les loups. "Nous avons obtenu une augmentation du nombre de tirs, mais les éleveurs subissent toujours la prédation, et c'est un drame pour la profession". Éliane Barreille a déjà promis que l’agriculture bas-alpine serait présente à Paris en 2025.

M. Bonnefoy / N. Dalbera