Haute-Provence : "dans ces procès, j'y laisse des plumes", P. Tribaudeau, électrohypersensible

Haute-Provence : "dans ces procès, j'y laisse des plumes", P. Tribaudeau, électrohypersensible

JUSTICE / Dans sa demande à un logement adapté à sa pathologie, Philippe Tribaudeau a été débouté par le Tribunal Administratif de Marseille le 9 avril dernier. Celui qui souffre des ondes ne compte pas en rester là

 

- Alpes de Haute-Provence -

Depuis neuf ans, Philippe Tribaudeau vit dans un campement au niveau de la commune d'Entrepierres dans les Alpes de Haute-Provence. Une zone blanche à l’abri des ondes car il est électro-hypersensible : les ondes lui causent des maux de têtes très douloureux. Seulement, son campement est installé sur une parcelle appartenant à l’ONF qui cherche à l’expulser. Philippe Tribaudeau a donc saisi la justice administrative pour contraindre l’État à lui proposer un logement adapté à sa pathologie dans le cadre du droit opposable au logement. Une demande rejetée par le Tribunal Administratif de Marseille le 9 avril dernier. Philippe Tribaudeau ne compte pas en rester là.

 

"Je vais déposer un recours devant le Conseil d'État, qui jugera sur la forme mais pas le fond. J'aurais ainsi épuisé toutes les voies de recours du système judiciaire français. Je pourrais ainsi présenter mon dossier devant la Cour européenne des droits de l'homme" P. Tribaudeau

 

Une personne électro hypersensible a-t-elle le droit de vivre en zone blanche dans la mesure où elle n'a nulle part où aller ? Voilà la question qui sera posée au juge selon l'homme de 62 ans.

 

"C'est un vrai combat de se battre contre ma maladie alors en plus quand vous rajoutez le harcèlement des autorités qui engendre des procès… j’y laisse des plumes." P. Tribaudeau

 

 

 

Sur le volet judiciaire, le Tribunal de Digne-les-Bains a reconnu en février dernier la pathologie de monsieur Tribaudeau et avait rejeté la demande d’expulsion de son campement en forêt. « L’État doit assurer le droit au logement des citoyens et leur droit à la santé », avait indiqué le juge judiciaire. L’Office national des forêts a fait appel de cette décision. Le procès doit avoir lieu en décembre prochain.

N. Dalbera