Haute-Provence : photovoltaïque, « la forêt n’est en aucun cas menacée » selon le préfet

Haute-Provence : photovoltaïque, « la forêt n’est en aucun cas menacée » selon le préfet

POLITIQUE / Dans un entretien pour Alpes 1, Marc Chappuis est revenu sur les dossiers « verts » qui font l’actualité du territoire

 

- Alpes de Haute-Provence -


« Il faut prendre à bras le corps les enjeux du changement climatique ! ». Les mots du préfet bas-alpin Marc Chappuis. Dans un entretien accordé à Alpes 1, le représentant de l’État est revenu sur ces dossiers « verts » qui font l’actualité du territoire. Dans les Alpes de Haute-Provence, plusieurs projets de parcs photovoltaïques voient le jour, notamment sur la montagne de Lure. Des projets qui suscitent l’inquiétude de militants écologistes. Alors que 20.000 panneaux doivent être posés par la société canadienne Boralex, le chantier de Cruis est régulièrement bloqué.

0.096  % de la surface totale du Département réservée pour la production d’énergie photovoltaïque selon la préfecture


Selon le préfet, « dans les Alpes de Haute-Provence, la forêt n’est en aucun cas menacée. Elle a gagné 100.000 hectares en quelques décennies»

 

 

Autre dossier qui mobilise les services de l’État, celui du suivi après les intempéries de l’automne dernier. « Les dégâts sont très importants sur les routes, les réseaux d’assainissement mais aussi sur l’eau » précise le préfet.

Intempéries : 15 millions d’euros de dégâts d’ores et déjà chiffrés

Un montant qui pourrait encore évoluer. Une mission envoyée par Paris pour évaluer l’ampleur des dégâts s’est rendue il y a quelques jours sur le territoire. Elle doit également statuer sur les demandes d’aides des communes à travers une dotation de solidarité. Face au changement climatique, « il faut se préparer à vivre de nouveaux épisodes » souligne Marc Chappuis

 

« Un été serein sur le front de l’eau », M. Chappuis

Les pluies et l’enneigement de l’automne et de l’hiver laissent par contre espérer un « été serein sur le front de l’eau » précise le préfet. Une situation incomparable avec la sécheresse de 2023 et surtout de l’été 2022. « Les signaux sont bons également du côté des nappes » indique encore le représentant de l’État.

 

« Il y a trop de loups dans le département. Le loup n’est pas une espèce menacée mais une espèce menaçante pour les troupeaux », M. Chappuis


Si en 2022, le territoire avait été le plus prédaté de France, il a cédé la première place aux Alpes-Maritimes en 2023, mais la pression reste forte. 38 loups ont été prélevés en 2023 sur le département bas-alpin. On dénombre en moyenne 600 attaques chaque année, soit plus de 1.500 brebis tuées par an, « on s’efforce de limiter la pression sur les troupeaux » précise le préfet. Notez que depuis le début de l’année, deux loups ont été tués sur le territoire bas-alpin.

M. Bonnefoy/ A. Vallauri