- Alpes de Haute-Provence -
C’est une ambiance lourde qui pèse ce jeudi sur le Haut Vernet. Une pluie fine s’abat sur le hameau alors que la neige touche les sommets. Presque aucun habitant n’est visible. Depuis 9h, ce jeudi matin, une centaine de gendarmes sont déployés pour assurer le bon déroulement de la mise en situation suite à la disparition du petit Emile, le 8 juillet 2023. Un escadron de la Gendarmerie mobile d’Orange avec une soixantaine d’hommes est sur place, ainsi que des gendarmes bas-alpins sont mobilisés. La cellule d’identification criminelle et la section de recherche de Marseille sont également présentes. Impossible d’accéder sur les lieux. Ils sont bouclés depuis mercredi matin. Le maire François Balique a pris un arrêté interdisant l’accès à toute personne non autorisée jusqu’à vendredi matin.
Famille, voisins, mais aussi témoins visuels, au total, ce sont 17 personnes qui ont été convoquées pour participer à cette mise en situation. Elle doit en effet permettre à chacun de reproduire ce qu’il s’est passé lors de la disparition de l’enfant de 2 ans et demi, le tout dans la même temporalité. Le petit garçon s’était réveillé de sa sieste vers 16h30. Deux témoins l’avaient aperçu dans les rues du village. À 18h12, les grands-parents avaient appelé la Gendarmerie pour signaler la disparition d'Emile.
Une mise en présence pour lever "des incohérences"
Pas de reconstitution ici mais bien « une mise en présence » explique le major Christophe Buisson, commandant en second de la compagnie de Gendarmerie départementale de Barcelonnette, « ça permet au magistrat qui suivent le dossier de dérouler ce qu’il s’est passé au moment où il y a eu la disparition, que chacun reprenne son rôle (…) chacun s’exprime. S’il y a des incohérences, elles seront levées ».
« On espère qu’on finira par savoir ce qu’il s’est passé. Il faut qu’on sache. Nous avons besoin de cette vérité. Les parents sont désespérés et nous on veut connaitre la vérité » F. Balique