Hautes-Alpes - Le dimanche 16 août au matin, une jeune femme de 18 ans demeurant à Briançon a été percutée par un véhicule en sortant de la boîte de nuit Le Baroque.
Dans un communiqué de presse, le parquet de Gap indique que l'enquête, confiée au commissariat de police de Briançon, a permis d'interpeller quelques heures plus tard le conducteur du véhicule qui avait pris la fuite. Il est âgé de 18 ans et originaire de l’Argentière-la-Bessée. Le lendemain, deux individus, un jeune majeur et un mineur, originaires de Briançon, étaient également placés en garde à vue.
Les nombreuses investigations réalisées par le commissariat ont permis d'établir que, dans la soirée de samedi, une altercation était survenue au sein de la discothèque puis à l'extérieur de celle-ci entre le conducteur et l'un des deux individus interpellés, due à un contentieux existant depuis plusieurs années déjà entre des jeunes de l'’Argentière-la-Bessée et de Briançon.
Suite à cette altercation, les deux individus briançonnais ont jeté des pierres sur le véhicule du conducteur, qui est ensuite revenu à vive allure en direction du groupe, composé des deux briançonnais et de deux de leurs amies. Alors que trois d'entre eux parvenaient à éviter le véhicule, une des jeunes femmes, la victime, était percutée de plein fouet. Celle-ci est encore, aujourd'hui, dans un état très grave, et son pronostic vital est toujours engagé. Les trois gardés à vue vont être présentés cet après-midi devant un juge d'instruction du pôle criminel de Grenoble : le conducteur, pour des faits de tentative de meurtre, et les deux briançonnais, pour des faits de violences volontaires aggravées.
Le député-maire de l’Argentière, Joël Giraud, aux côtés de la famille.
Joël Giraud, loin d’être indifférent à un évènement qui touche sa commune, dénonce dans un communiqué de presse « des actes d’hyper violence dont on se croit à l’abri loin des grandes agglomérations. Mais aujourd’hui, les faits sont là. Pour nous dire qu’un enfant d’une famille plus qu’honorablement connue à L’Argentière, sportif, réussissant ses études au lycée des métiers de la montagne de Maurienne, peut basculer dans un tel scénario de cauchemar. Je pense aujourd’hui à sa famille, à sa maman particulièrement dont j’imagine la souffrance et l’incompréhension. Mais je pense encore plus à la victime, à ceux qui la chérissent, elle qui lutte toujours pour survivre. Comment la société à force de banalisation a-t-elle pu voir tant de jeunes au parcours normal basculer dans cette hyper violence ? Comme si la voiture était devenue une arme, et comme si la vie se jouait à la roulette russe dans un jeu vidéo. C’est en ce jour une grande tristesse qui s’est emparée de L’Argentière, une tristesse que ne fait qu’accentuer la tragédie de la mort accidentelle entre Vars et Guillestre de la petite fille d’une vieille famille du Plan Léothaud à laquelle j’adresse toute ma sympathie. »