Hautes-Alpes : Karine Berger et sa « Fabrique » pour le congrès PS.

POLITIQUE / La motion pour le congrès du PS « La Fabrique », dont la première signataire est la députée Karine Berger, présente 86 propositions dans les domaines les plus divers : économie, fiscalité… au service des « idées de la gauche de 2017 ».


Hautes-Alpes - La motion pour le congrès du PS « La Fabrique », dont la première signataire est la députée Karine Berger, présente 86 propositions dans les domaines les plus divers : économie, fiscalité…  au service des « idées de la gauche de 2017 ».


Mais au fait c’est quoi une motion ?

Le PS  organise un congrès dans les six mois qui suivent chaque élection présidentielle et à mi-mandat du quinquennat et c’est à cette occasion qu’une  motion - un texte - d’orientation de politique générale du parti est rédigé à partir de plusieurs  contributions – thématiques ou générales – qui ont été recueillies entre le 6 janvier et le 6 février.

Chaque motion est défendue par plusieurs signataires. Les premiers signataires de chacune des deux motions arrivées en tête lors du vote du 21 mai s’affronteront le 28 mai lors d’un « deuxième tour » pour devenir premier secrétaire du PS. Un poste que ne vise pas à ce jour Karine Berger : « Je vise le score le plus élevé possible pour que les militants reprennent la main sur le débat ».

La grande incertitude du scrutin porte sur le nombre de votants. D’après une source interne, il y aurait un peu plus de 100 000 adhérents en mesure de participer (c’est-à-dire à jour de cotisation en décembre 2014). Les plus optimistes espèrent qu’environ 60 000 d’entre eux voteront le 21 mai.

Que dit « la Fabrique » ?

Première signataire de cette motion, Karine Berger, Député des Hautes-Alpes secrétaire nationale à l’Économie, et l’initiative du mouvement Cohérence Socialiste avec les députés Valérie Rabault, Yann Galut, Alexis Bachelay, un réseau proche de Ségolène Royal avec l’ex-ministre Dominique Bertinotti et un proche d’Arnaud Montebourg, le député Arnaud Leroy.

« Notre motion s'appelle La Fabrique. Parce que le Parti socialiste doit redevenir la Fabrique des idées de la gauche de 2017 », souligne le texte.

La motion qui sera soumise au vote des militants socialistes en vue du congrès du PS, à Poitiers en juin, insiste tout d'abord sur la notion de « social-écologie », où « la valeur n'est pas dans la quantité de biens produits, mais dans la qualité de biens partagés ».

Dans ce registre, « La Fabrique » propose de « mettre en œuvre une fiscalité écologique pour investir dans le développement des énergies vertes et dans la mutation de l'appareil productif ».

Au chapitre de l' « économie de demain à partir des PME et des territoires », la motion préconise de transformer « le CICE (Crédit impôt compétitivité emploi) en l'affectant en priorité aux PME ». « Ce sont les PME qu'il faut soutenir car c’est elles qui inventent l'emploi de demain », souligne le texte.

« Exigeons dans la prochaine loi de finances que les aides publiques aux entreprises (incluant le Pacte de responsabilité et les baisses de cotisations patronales) soient soumises par la loi à des contreparties en termes d'emploi », souligne « La Fabrique ».

La motion propose également de mettre fin « dès la prochaine Loi de finances, à la baisse des dotations aux collectivités territoriales ».

Sur le front du chômage, « La Fabrique » suggère de consacrer « aux chômeurs de longue durée 30% des 34 milliards d'euros destinés chaque année à la formation professionnelle, au lieu des 2% actuels ».

Plusieurs propositions sont consacrées à l'Europe, comme de mettre en place « au niveau européen une taxe sur les transactions financières" ou de créer un "impôt européen sur les sociétés ».

Au chapitre de la lutte contre les discriminations, « La Fabrique » propose de créer une « class action discrimination », une action de groupe permettant à des individus de faire reconnaître collectivement qu'ils sont victimes de discriminations ».

La motion prône aussi un nouvel impôt « qui remplacera impôt sur le revenu, CSG, prélèvement libératoire et prime pour l'emploi. Il sera prélevé à la source sur l'assiette la plus large possible, inspirée de celle de la CSG notamment basée sur les revenus du travail et du capital ».