Hautes-Alpes : la majorité départementale présente un budget « sincère »

ECONOMIE / POLITIQUE / On sait déjà que l’opposition départementale votera contre.

Hautes-Alpes – « C’est le dernier budget du Conseil général et le premier du Conseil départemental », a annoncé le conseiller général du Dévoluy, Jean-Marie Bernard. La majorité départementale a présenté le budget primitif 2015 ce mardi matin, avant qu’il soit soumis au vote des élus vendredi prochain, lors d’une assemblée plénière.

233.273.763 euros, c’est le montant total de ce budget primitif 2015 pour le Conseil général des Hautes-Alpes. Comme toutes les collectivités locales, il est marqué par une baisse des dotations de l’Etat, -4,8 millions d’euros, dont 2,7 millions de DGF (Dotation globale de fonctionnement) en moins. Le 1er vice-président, Jean-Michel Arnaud, parle d’une « amputation des moyens », mettant en avant le désengagement de l’Etat sur la compensation des dépenses sociales. L’Etat remboursait au Conseil général 11,2 millions d’euros sur des dépenses de RSA et autres allocations vieillesse et handicap qui s’élevaient à hauteur de 19,4 millions d’euros. En 2014, ces dépenses atteignaient 30,8 millions d’euros compensées par l’Etat à hauteur de 16,3 millions d’euros.

« L’objectif est de maintenir la solidarité envers les territoires », a rappelé Jean-Marie Bernard. La majorité départementale qui garde une enveloppe d’investissements de 40 millions d’euros. « Pour un département de moins de 250.000 habitants, ça reste un niveau d’investissements extrêmement satisfaisant et important », salue Patrick Ricou, vice-président en charge des finances au Conseil général des Hautes-Alpes. Des investissements qui iront, pour 18 millions d’euros, aux routes, 17 millions dans l’aide aux communes, des investissements dans deux grands projets : Polyaéro sur l’aérodrome de Gap-Tallard et les Archives Départementales. Comme chaque année, 1,5 millions d’euros ira pour le développement du Très Haut-Débit.

Pour y parvenir, le Conseil général tente de contenir les dépenses de fonctionnement, qu’elles soient liées aux ressources humaines ou aux dépenses courantes. « Ces 40 millions d’euros, nous les finançons par nos ressources propres. Nous sommes capables de dégager sur notre gestion 16 millions d’euros », indique Patrick Ricou. Un autofinancement qui sera adoubé d’un recours à l’emprunt de 22 millions d’euros. « Si vous regardez l’encours de la dette. Aujourd’hui, il est stabilisé depuis trois ans, à hauteur d’un montant de 170 millions d’euros ». Une dette qui a été multipliée par 4 depuis 2008 dénonce l’opposition. Pour la majorité au Conseil général des Hautes-Alpes, « la majorité Truphème avait rempli le caddie pour 100 millions d’euros et la majorité Dusserre est passée à la caisse », ironise Patrick Ricou sur Alpes 1.

Ce qu’espèrent les élus du Conseil général, c’est de pouvoir emprunter moins que prévu comme ces trois dernières années. Ce qui permet, comme en ce début 2015, de partir avec un excédent de 6 millions d’euros dans le budget 2015.