Alpes de Haute-Provence : marche blanche pour Jérémy assassiné à Digne-les-Bains

FAITS DIVERS / Une semaine après le meurtre de Jérémy à Digne, les proches organisent une marche silencieuse. Le meurtre suscite l’émotion des habitants et des politique

Alpes de Haute-Provence – Une semaine après le meurtre de Jérémy Mortreux, 30 ans, assassiné à coups de couteau lors d’une rixe à Digne-les-Bains, les proches de la victime organisent une marche silencieuse ce mardi 24 juin. Le départ du cortège est prévu à 17h30, depuis la place du Général de Gaulle. Les élus de la ville de Digne devraient se joindre au cortège. Les commerces de la ville seront solidairement fermés de 17h30 à 18h00.

Dans le cadre de l’enquête judiciaire, menée par un juge d’instruction du pôle criminel d’Aix-en-Provence, quatre membres d’une même famille, originaires de Bosnie-Herzégovine et habitant Digne-les-Bains, ont été mis en examen pour meurtre, une mère et ses trois enfants dont un mineur âgé de 17 ans.  La mère de famille a été placée sous contrôle judiciaire et les trois enfants, déjà connu pour des faits de vols et de violences, ont été placés en détention provisoire.

Un collectif proche du Front National demande la démission du préfet des Alpes de Haute-Provence et appelle à un rassemblement, ce mercredi à 15h00 devant la préfecture à Digne-les-Bains. Ce collectif, qui se veut « citoyen et apolitique », entend ainsi protester contre « les décisions de non éloignement ou d’expulsion de délinquants récidivistes. Il ne s’agit pas de remettre en cause une politique d’intégration, ou d’accueil des personnes étrangères ». « La négligence » du préfet « et ses manquements répétés concernant cette famille d’origine Bosniaque font que la mort de ce jeune homme est de son entière responsabilité », explique le collectif dans un communiqué envoyé à la presse la semaine dernière.

Dans un communiqué diffusé vendredi dernier, la préfecture des Alpes de Haute-Provence explique que les personnes soupçonnées du meurtre de Jérémy « ont le statut de réfugié depuis plusieurs années. Au terme de cette protection internationale, ils ne peuvent être reconduits ou expulsés dans leur pays d'origine ».

Cependant, « le préfet avait déjà signalé leur situation et sollicité l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) pour qu'il réexamine leur statut. L'OFPRA, organisme indépendant, n’avait pu en application du droit que confirmer le statut de réfugié de ces personnes, ce qui ne permettait donc pas légalement de les renvoyer dans leur pays d'origine », indique également la préfecture des Alpes de Haute-Provence.