Le 8:30 avec Atmo Sud

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ENVIRONNEMENT / Damien Piga, directeur des relations extérieures et de l’innovation au sein d’AtmoSud, observatoire de la qualité de l’air

 

- Alpes du Sud - 

 

NO2, PM10, PM2.5… du charabia pour certains et pourtant, il s’agit là des composantes de la qualité de l’air, « ce sont les particules fines, le dioxyde d’azote ou d’ozone, différents polluants » explique sur Alpes 1 Damien Piga. Le directeur des relations extérieures et de l’innovation au sein d’Atmo Sud revient sur la qualité de l’air dans notre région.

 

Le bilan de l’été

Des polluants que l’on peut observer toute l’année mais qui sont principalement concentrés l’été, avec l’afflux de touristes, mais aussi l’hiver. « Ces épisodes de pollution touchent principalement les Bouches du Rhône qui ont connu cet été une 10aie de jours d’épisode », poursuit Damien Piga. Si les Alpes du Sud n’ont pas dépassé les seuils, les deux départements sont tout de même touchés par ces polluants saisonniers. Les Alpes du Sud, victimes de la pollution des départements voisins ? Oui sur les épisodes photochimiques, « les émissions industrielles ou le trafic routier » analyse le responsable. Mais il existe aussi des sources locales qui apportent leur contribution « comme le chauffage résidentiel, notamment le chauffage au bois ».

 

L’OMS abaisse ses seuils, toute la région PACA concernée

L’Organisation Mondiale de la Santé s’inquiète de notre qualité de l’air. Pour elle, c’est simple : si on améliore l’air que nous respirons, il y aura moins de décès, « moins de difficultés respiratoires ou d’accidents cardiovasculaires », précise Damien Piga. Elle a donc décidé d’baisser les seuils relatifs à la qualité de l’air. Conclusion : en baissant ces seuils, il y a plus de personnes qui sont exposées. 100% de la population de la région Sud se trouvent exposés à des niveaux de pollution en ozone et en particules fines PM2.5 qui dépassent ces nouveaux seuils. C’est également le cas de 8 habitants sur 10 de la région Sud pour le dioxyde d’azote et pour les particules fines PM10. « L’OMS a aujourd’hui une meilleure connaissance de l’impact de la qualité de l’air sur la santé, elle réduit donc ses lignes directrices pour que les politiques publiques s’appuient sur ces chiffres ». Et les leviers pour agir sur la qualité de l’air sont nombreux, « notamment les leviers technologiques avec de meilleures performances sur la combustion des moteurs, la réduction de l’émission des polluants donc une meilleure performance de l’activité des entreprises, la modification des comportements avec plus de transports en commun ou une mobilité active avec l’usage du vélo ou de la marche ».