Le 8:30 avec l'Association Nationale pour l'Étude de la Neige et des Avalanches

Le 8:30 avec l'Association Nationale pour l'Étude de la Neige et des Avalanches

MÉTÉO / Alors qu'une avalanche a coûté la vie à trois alpinistes ce lundi à Villar d'Arène, l'ANENA revient sur le bilan de l'accidentologie en montagne

 

- Alpes du Sud - 

 

La montagne a une nouvelle fois montré ce lundi qu’elle est un milieu sauvage. Trois alpinistes, un couple accompagné d’un guide, ont perdu la vie à Villar d’Arène, déstabilisé par une coulée de neige qui les a faits dévisser. Cet hiver aura provoqué en France 123 accidents pour 28 personnes décédées. Si dans les Alpes de Haute-Provence, on ne compte aucune victime, les Hautes-Alpes ont connu hier l’accident le plus meurtrier de cette saison. 7 personnes ont perdu la vie cet hiver dans les montagnes du département, « la fermeture des remontées mécaniques n’a pas empêché un nombre d’accidents important notamment en randonnée à skis », constate Frédéric Jarry, chargé de missions auprès de l’ANENA, l’Association Nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches.

 

La fréquentation des espaces enneigés non sécurisés a explosé depuis 1971

Depuis 50 ans, l’ANENA constate un « ressenti d’explosion de la pratique montagne ». Pour autant, « on reste sur des moyennes autour de 20 accidents mortels et 30 décès avec des variations entre des années accidentogènes et d’autres moins », explique Frédéric Jarry. « Cette année sera dans la normalité, mais durant les deux années précédentes, nous étions en dessous de 15 décès ».

 

« La prise de décisions est toujours difficile en montagne enneigée », F. Jarry

Une sortie en montagne demande toujours « une grosse réflexion en amont et pendant la sortie », poursuit le chargé de missions. Une préparation doit être faite la veille avec une consultation de l’estimation du risque avalanche, « il faut préparer la sortie avec des projets de sommets, de couloirs, de cols mais aussi des variantes pour s’adapter aux conditions réelles ».