Hautes-Alpes : bons et mauvais chiffres de la délinquance pour 2018

Hautes-Alpes : bons et mauvais chiffres de la délinquance pour 2018

SÉCURITÉ / Point noir de la délinquance : la sécurité routière. 19 personnes ont perdu la vie sur les routes dans le département. Les atteintes aux biens, elles, ont baissé par rapport à 2017.

 

- Hautes-Alpes -

 

Les chiffres de la délinquance de 2018 sont tombés dans les Hautes-Alpes. Ils ont été dévoilés, ce mercredi, par la préfecture et le procureur de la République. Ce qui en ressort, c’est que le département est touché par une petite et moyenne délinquance, une « délinquance limitée et diffuse », comme le soulignent parquet et État. Ce sont principalement des atteintes aux biens, des violences intrafamiliales ou sur la voie publique. Mais le gros point noir : la sécurité routière.

 

Des routes meurtrières, les hommes paient le plus lourd tribut

L’année dernière, les accidents corporels sur les routes ont augmenté dans les Hautes-Alpes. « Cette tendance à la hausse s’observe pour la 5ème année consécutive », commente la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer. Ainsi, 236 accidents corporels ont été recensés en 2018 dont les causes sont le plus souvent la vitesse excessive, le non-respect des priorités, la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants ou l’imprudence.

 

« La tranche d’âge la plus représentée reste celle des 25/65 ans », Préfecture des Hautes-Alpes

 

Quant aux victimes, elles sont principalement âgées entre 25 et 65 ans, et les hommes paient le plus lourd tribut. 58 ont été hospitalisés contre 14 femmes. Des routes plus meurtrières également en 2018 qu’un an auparavant : on dénombre 19 morts, ce sont sept vies de plus perdues. Et là aussi, les victimes sont principalement des hommes, 14 tués sur la route, contre cinq femmes. La décision a donc été prise d’établir un plan départemental d’actions de sécurité routière, afin d’apporter une réponse pour lutter « contre les comportements à risques sur la route et inverser la courbe de l’accidentologie ».

 

Des victimes de violences sexuelles qui sortent du silence

Autre chiffre dramatique à connaître un essor, ce sont les violences sexuelles recensées. Le nombre de faits en 2018 dans les Hautes-Alpes double « grâce à une libération de la parole », soulignent les représentants. La médiatisation d’affaires au plan international est l’un des facteurs avancés. Conséquence de ce doublement : davantage de personnes ont été mises en causes pour des violences sexuelles, 47 en 2018 contre 28 en 2017.

Le département n’est pas non plus épargné par des violences volontaires qui sont en hausse de 35 %, avec des faits se déroulant principalement dans le cadre familial ou lors de rixes sur la voie publique. Les coups et blessures volontaires ont également fait un bond de 35%, avec notamment 1.051 victimes de violences intrafamiliales. Ce sont essentiellement des violences conjugales subies, dans 80% des cas, par des femmes.

 

Les atteintes aux biens en baisse, en particulier les cambriolages

Il y a eu 538 affaires en moins concernant les atteintes aux biens, « une diminution continue depuis 2016 », avance la préfecture. Et dans ces atteintes, ce sont les cambriolages qui connaissent la plus forte diminution : 30 % en moins en 2018, soit 507 faits relevés contre 726 l’année précédente. Les vols sans violence baissent aussi de 16 %.

 

« La police du quotidien pour aller davantage au contact de la population et des élus », Préfecture des Hautes-Alpes

 

Préfecture et Parquet appuient leur lutte contre les violences sexuelles et intra-familiales et les atteintes aux biens sur la Police de Sécurité du Quotidien. Si des actions ont été mises en place en 2018, elles vont s’accentuer cette année avec une présence renforcée sur le domaine public, mais aussi des coopérations mises en place avec l’Éducation Nationale, les collectivités, les associations ou encore les bailleurs.

 

 

Q. Pérez de Tudela / C. Michard