Trois architectes et urbanistes
présélectionnés en mars dernier ont présenté leurs projets, ce jeudi, à Paris. Le
jury, composé de douze membres, était présidé par l’ancien président du Centre
Georges-Pompidou et ancien ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon. Après
délibération, le jury a retenu le projet pensé par l’équipe réunie autour de Philippe
Madec, Françoise-Hélène Jourda et Marc Baranie. « C’est une immense joie.
Le sujet du sanctuaire est rare, un projet unique. Toute l’équipe est aux
anges », témoigne à la
Radio Alpes 1, Philippe Madec.
Le projet prévoit la construction
d’une église de 3 000
m2 pouvant accueillir 2 500 personnes assises. « Pour
minimiser l’impact du bâtiment dans le site, nous avons opté pour une structure
semi-enterrée dans le vallon. La nef de l’église permanente est couverte par
une charpente en bois s’inspirant des structures de Philibert Delorme (NDLR :
Architecte français de la
Renaissance, XVIème siècle) qui n’associe que de petites
sections de bois, dans un souci d’écologie et l’utilisation des ressources
locales », explique Antoine Petitjean, chef de projet à l’atelier Philippe
Madec (Paris). L’atelier Philippe Madec est également chargé des espaces
paysagers et de l’ensemble du plan pour l’évolution du sanctuaire pour les
trente prochaines années. L’atelier est notamment reconnu pour la réalisation
du Musée archéologique du Château de Mayenne en France, la Maison de la Terre à Casablanca au Maroc,
le Centre de formation Herne-Sodingen en Westphalie en Allemagne (référence
internationale en matière de développement durable).
« Ce qui nous a séduit c’est le projet s’incère dans le cadre du sanctuaire tel qu’il est aujourd’hui en le respectant et sans le dénaturer », rapporte l’un des membres du jury, Mgr Jean-Michel di Falco, Evêque de Gap et d’Embrun. Le projet évalué à 10 millions d’euros devrait être financé par du mécénat et par des souscriptions, « sans toucher au budget du diocèse », précise Mgr Jean-Michel di Falco. Le 4 mai 2008, l’Evêque de ce diocèse, Mgr Jean-Michel di Falco avait reconnu officiellement le caractère surnaturel des apparitions de la Vierge Marie, à Benoite Rencurel, durant 54 ans, de 1664 à 1718. Le Vatican examine depuis 1861 la possibilité de béatifier Benoite Rencurel, « La bergère du Laus ». L’élément déterminant pour faire aboutir le dossier de béatification est la présentation et la reconnaissance d’une guérison miraculeuse par l’Eglise.