Revue de presse : à la "Une", ce vendredi

Revue de presse : à la "Une", ce vendredi

La Provence donne la parole à un historien qui dresse une perspectives des révoltes contre l'impôt et les taxes dans l'histoire de France.

Avant la mobilisation des Gilets Jaunes, demain, la Provence donne, ce matin, la parole à Jean Garrigues. L’historien dresse une perspective de ces mobilisations qui ont jalonné l’histoire de France. Alors, il y a plusieurs points communs entre toutes ces manifestations. Le premier, et c’est ce qui met à chaque fois le feu aux poudres, c’est la création d’un nouvel impôt ou d’une nouvelle taxe. Le second, c’est qu’à chaque fois, les manifestations partent des régions « périphériques », comme Jean Garrigues les appelle. Et puis, l’autre point commun, mais à, c’est un rapprochement qu’on peut tous faire, c’est le nom, assez « croquignolesque » pour utiliser cette expression, des révoltes qui ont éclaté. Tenez, en 1382, au Moyen Âge, il y a eu la révolte des Maillotins. C’étaient de petits artisans qui dénonçaient l’impôt sur le sel et le vin. Au XVIIème siècle, il y a eu aussi la révolte des va-nu-pieds, jusqu’aux Bonnets rouges, plus récemment, en Bretagne, contre l’écotaxe. Alors, on pourrait lancer l’idée : manifester, demain, pieds-nus, avec un gilet jaune et un bonnet rouge sur la tête.

 

Oui, et ce matin, le Dauphiné aussi consacre une large place à la mobilisation. Le journal donne, lui, la parole à Gérard Larcher.

Oui, le président du Sénat, lui, ne participera pas à cette mobilisation, contrairement à d’autres élus de son parti, Les Républicains. Cela-dit, le deuxième personnage de l’État comprend la colère des Gilets Jaunes. « 70% des Français utilisent leur voiture pour se rendre au travail. On a maquillé de vert une taxe qui va renflouer les caisses de l’État. La classe moyenne ne peut l’admettre, après avoir encaissé les hausses de la CSG, de la taxe emprunteur, des mutuelles. Ces réformes manquent de pédagogie et de dialogue », estime-t-il.