Alpes du Sud : la région sur la liste noire en Allemagne, faut-il craindre une incidence touristique ?

TOURISME / Depuis quelques jours, le pays craint une deuxième vague de coronavirus face à une hausse des nouveaux cas, notamment liée au retour de l’étranger des vacanciers.

 

- Alpes du Sud - 

 

La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur sur la liste noire en Allemagne. Depuis quelques jours, le pays craint une deuxième vague de coronavirus face à une hausse des nouveaux cas, notamment liée au retour de l’étranger des vacanciers. En début de semaine, il faisait état de plus de 700 nouveaux cas en 24 heures, chiffre s’élevant à plus de 2.000 samedi et rappelant le pic de la pandémie à la fin du mois d’avril. Le couperet est donc tombé : l’Allemagne a décidé de placer l’Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur en zones à risque, alors que le nombre des nouvelles infections au Covid-19 dépasse le plafond des 50 cas pour 100.000 habitants sur sept jours dans ces régions. Les voyageurs revenant en Allemagne devront ainsi se soumettre à un test de dépistage et observer une quarantaine jusqu’à l’obtention du résultat.

 

Les Allemands friands de notre région

Une décision du ministère allemand qui pourrait avoir des impacts dans nos territoires. Les touristes allemands font partie des champions de la fréquentation en région Provence-Alpes-Côte d’Azur avec 650.000 séjours par an, cinq millions de nuitées les plaçant dans le top 5 des clientèles internationales. Les Allemands représentent la 2ème clientèle étrangère dans les campings et la 4ème dans les hôtels. « Il est à noter que jusqu’à maintenant, la fréquentation des Allemands était stable cet été comparativement à l’an dernier », poursuit le Comité Régional du Tourisme.

 

Faut-il craindre un impact dans les Alpes du Sud ?

Les Allemands semblent davantage friands de la Provence que des Alpes. Du côté de l’Agence de Développement Économique et Touristique des Hautes-Alpes, on estime qu’il est difficile d’estimer le tourisme d’Outre-Rhin « car peu développé ». La donne n’est pas la même dans les Alpes de Haute-Provence où ils pèsent 20 % des nuitées étrangères (120.000 nuitées entre le 1er juillet et le 12 août). Cette mesure venue du ministère allemand pourrait donc avoir des conséquences, d’autant qu’avec le Covid-19, l’année a déjà été « atypique » commente l’observatoire. « On note un fléchissement de 29 % de la fréquentation allemande par rapport à l’année dernière », explique-t-on. Rien de bien étonnant quand la fréquentation de la clientèle étrangère a également chuté de 45 %.

 

C. Cava Michard