Alpes du Sud : éducation, « il faut renforcer le statut des surveillants en milieu rural »

POLITIQUE / La première grande réforme de l'Éducation est en discussion, l’occasion pour le sénateur (DVG) des Alpes de Haute-Provence, Jean-Yves Roux, d’alerter le ministre sur le statut assistants d'éducation.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

La première grande réforme de l'Éducation du quinquennat Macron portée par le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, est examinée à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée. Instruction obligatoire dès 3 ans, refonte de l'évaluation, rôle étoffé des assistants d'éducation (surveillants)… L’occasion pour le sénateur (DVG) des Alpes de Haute-Provence, Jean-Yves Roux, d’interroger le ministre aujourd’hui au Sénat. Dans le viseur, le statut des assistants d'éducation en milieu rural.

Rémunérer les étudiants pendant leurs études, en échange de leur engagement à servir l’Éducation nationale : ce dispositif de recrutement d’étudiants fait partie du projet de loi « Pour une école de la confiance », débattu à l’Assemblée nationale depuis ce lundi. L’objectif : redonner de l’attractivité au métier d’enseignant et susciter des nouvelles vocations.

 

Rémunérer les étudiants pendant leurs études, en échange de leur engagement à servir l’Éducation nationale

Pour la rentrée 2019, l’objectif du ministère de l’Éducation nationale est d’atteindre 1.500 pré-recrutements et pour l’année 2020 et les suivantes 3.000 pré-recrutements par an.

Ce dispositif s’adresse à des étudiants de licence qui se destinent à devenir enseignants. Ils alterneront alors études et temps de présence de huit heures par semaine en établissement scolaire (soit deux demi-journées). Ceux qui se destinent à devenir professeur des écoles seront concentrés dans les académies déficitaires. Pour le second degré, ce seront prioritairement des étudiants dans les disciplines déficitaires (maths, langues, etc.). Ces jeunes seront recrutés sous le statut d’assistant d’éducation.

 

« Les établissements scolaires des zones rurales et de montagne rencontrent d'importantes difficultés de recrutement de ces assistants d'éducation (AED) et de pérennisation de ces emplois », J-Y Roux

 

En effet, les étudiants qui pourraient être candidats suivent des formations post-baccalauréat dans des lieux éloignés de la commune de recrutement, « ce qui ne leur permet pas d'être présents pendant la semaine » précise le sénateur.

Aussi appelle-t-il à une réflexion sur la modification du statut de ces assistants d'éducation : « par la pérennisation de postes, notamment en zones de revitalisation rurale et de montagne, ainsi que par une possible modification du statut des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH). Or un poste d'AED pourrait fournir un bon complément de salaire pour quelqu'un qui disposerait d'un autre emploi local, tel un poste d'animateur de centre de loisirs ou d'un statut d'AESH. »

Dans un contexte de mise en œuvre d'établissements scolaires multisites en milieu rural, « cette évolution de ces statuts contribuerait à renforcer l'attractivité de ces derniers pour les personnels de vie scolaire et à stabiliser les équipes éducatives. »

 

« Il y a déjà une perspective très concrète qui s’ouvre dès la rentrée prochaine »

Convaincu du projet actuellement débattu, le ministre promet des résultats concrets y compris pour les établissements en secteur rural :

 

A.Cam