Alpes du Sud : gilets jaunes, devant la préfecture de Digne et en reconstruction à Sisteron

SOCIÉTÉ / Plusieurs militants sont rassemblés depuis ce matin, 7h30, devant la préfecture des Alpes de Haute-Provence. Dans les Hautes-Alpes, les points habituels sont toujours actifs.

 

- Alpes du Sud - 

 

Les gilets jaunes ne lâchent rien. « Sans rien attendre » des annonces d'Emmanuel Macron ce mardi, ils poursuivent le mouvement, ce mardi, dans les Alpes du Sud. Depuis 7h30, ce matin, quelque uns ont symboliquement investi l'esplanade de la préfecture des Alpes de Haute-Provence, à Digne-les-Bains.

 

 
Ce matin à Digne devant la préfecture.

 

Dans les Alpes de Haute-Provence, les gilets jaunes sont présents à Manosque, Sisteron, Peipin, Peyruis, Forcalquier et aux Thuiles.

 

Les gilets jaunes de Manosque plus organisés que jamais avec un coin cuisine.

 

Côté Hautes-Alpes, ils sont toujours mobilisés au rond-point du sénateur à Gap et à La Saulce où ils invitent toujours les poids lourds, hors entreprises locales, à s’arrêter. Plusieurs stations-essences dans les Alpes du Sud sont à sec depuis plusieurs jours, mais les préfets des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence, Cécile-Bigot Dekeyzer et Olivier Jacob, se veulent rassurants. Il n’y a pas de pénurie assurent-ils, après s'être concertés. Les préfets qui demandent également aux manifestants de ne pas bloquer les convois, ce qui impacte, selon eux, l’économie du département.

En savoir plus >>> Alpes du Sud : [CARTE] gilets jaunes, de nombreuses stations-service en pénurie de carburant

 

Les gilets jaunes de Sisteron Nord vers un second souffle :

Les désaccords du week-end sur la manière de mener le mouvement ont laissé des traces sur les gilets jaunes postés à la sortie de l’A51 de Sisteron Nord. Bloquer la zone commerciale ou continuer à filtrer ? Telle est la question qui a divisé, au point que certains référents ont déposé le gilet faute d’accord. « On ne peut pas bloquer l’économie de la ville, c’est se tirer une balle dans le pied », nous confie l’un des référents qui a décidé de quitter la zone. « Une charte avait été établie et certains ont décidé de s’asseoir dessus, je ne peux plus cautionner le mouvement sous cette forme », pour autant celui-ci ne compte pas quitter complétement le mouvement, envisageant de rejoindre un autre groupe pour « continuer le combat. »

Des défections dues à des pressions. C’est aussi la raison du départ de certains qui nous confient « avoir subi des pressions personnelles et professionnelles ». Pour autant, si le rond-point de Sisteron était ce matin plus clairsemé, les manifestants encore présents sur place assurent que « tout est rentré dans l’ordre », avec la volonté « de suivre la charte déposée dans le département » et « sans bloquer le trafic et l’accès à la zone commerciale », comme en témoigne Patou sur Alpes 1 :