Alpes du Sud : SNCF, E.Philippe annonce qu’il « ne suivra pas le rapport Spinetta » sur les petites lignes

TRANSPORT / Le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé ce lundi sa stratégie pour conduire la réforme de la SNCF et du rail en se positionnant sur le sort des petites lignes.

 

- Alpes du Sud -

 

Le rapport Spinetta, rendu public mi-février, préconisait un audit général des petites lignes, dénonçant un coût d’entretien particulièrement cher à l'État et aux régions. Un audit qui sonnait comme une menace pour la ligne des Alpes. Mais aujourd’hui le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé sa stratégie pour conduire la réforme de la SNCF et du rail affirmant qu’il ne suivrait pas le rapport sur la question des petites lignes.

 

 

« Ce n'est pas une réforme des petites lignes. Je ne suivrai pas le rapport Spinetta sur ce point. On ne décide pas la fermeture de 9.000 kms de lignes depuis Paris sur des critères administratifs et comptables. Dans bien des territoires, le rail est au coeur de la stratégie des régions pour le développement des mobilités » , a indiqué le Premier ministre. 

 

Pas de désengagement du service public

Le Premier ministre a également assuré que l’État ne mettrait pas moins d’argent pour le service public de la SNCF : « à ceux qui pensent que nous organisons le désengagement de l’État du ferroviaire, je rappelle qu’il est déjà prévu d’accroître de 50% les moyens consacrés à la rénovation du réseau au cours des 10 prochaines années, et que cet engagement sera tenu. C’est 10 M€ par jour qui seront consacrés pendant dix ans à l’amélioration du rail. »

 

Pas de privatisation de la SNCF

La réforme du rail engagée par le gouvernement ne prépare pas « la privatisation de la SNCF », a-t-il assuré. « Ce n’est pas une réforme qui préparerait la privatisation de la SNCF: la SNCF est un groupe public qui porte des missions de service public. Elle est dans le patrimoine des Français et elle y restera », a déclaré le Premier ministre.

 

« Plus de recrutement au statut de cheminot »

Le Premier ministre a également précisé qu’il n’y aurait plus de recrutement au statut de cheminot à la SNCF « à l’avenir, à une date qui sera soumise à la concertation ». « Aux nouvelles générations, aux apprentis, à tous ceux qui veulent s’engager dans la SNCF, nous disons qu’ils bénéficieront des conditions de travail de tous les Français, celles du Code du travail. À l’avenir, à une date qui sera soumise à la concertation, il n’y aura plus de recrutement au statut » .

 

A.Cam