Alpes du Sud : C.Castaner à la présidence d’En Marche ? « La réflexion se poursuit »

POLITIQUE / En Marche en pleine mutation cherche toujours son nouveau chef et parmi les noms évoqué, Emmanuel Macron aurait une préférence, celle de Christophe Castaner.

 

- Alpes du Sud -

 

« Nous sommes en train de nous constituer en parti : vous ne l’appellerez bientôt plus « mouvement » La République En Marche »,  déclaraient les référents dans les Alpes de Haute-Provence et les Hautes-Alpes, Benoit Gauvan et Bernard Renoy sur Alpes 1. Mais un parti sans une stratégie incarnée par une personnalité n’aura que peu d’espoir de prolonger l’élan amorcé depuis les Présidentielles. Alors à l’Élysée, « on pousse ».

Selon nos informations, Emmanuel Macron aurait déjà exprimé « sa préférence » pour tenir ce poste, avec le nom de Christophe Castaner. Un porte-parole qui « se montre à l’écoute et pas désintéressé par cette demande. » D’après une source proche du secrétaire d’État, celui-ci « réfléchit sérieusement à l’idée d’être à la tête d’un parti neuf où tout est à faire, quitte à perdre son poste de ministre. » Une possibilité que ne confirme pas Christophe Castaner usant d’une réponse collective qui ne l’implique pas directement : « la réflexion se poursuit. »

 

« Casta » président ? ou l’histoire d’un homme politique qui ne cesse de gravir les échelons

Quoique… au PS (ex famille politique de Christophe Castaner) certains sourient déjà de cette éventualité. « Franchement, quitter un poste de porte-parole et de ministre pour devenir président d’un parti, ça sent la rétrogradation »,  lance un cadre du PS des Alpes du Sud. Ce que balaie toujours ce proche de l’ancien maire de Forcalquier : «  ça serait vite oublier le poids politique et la destinée que peut avoir un président de parti. »

Quelle qu’en soit la vision de l’avenir politique de celui que les élus des Alpes de Haute-Provence appellent aisément « Casta », force est de reconnaitre que le cuir politique s’est tanné depuis sa résurrection post-défaite des Régionales de 2015. Avec une ascension passée de marcheur de la première heure, à porte-parole du candidat Macron en campagne, à ministre en imposant son style en tant que porte-parole du gouvernement, courant de plateaux télé en interviews radio. Devenant, faute d’un président friand de réponses à donner aux  journalistes, quasiment la seule parole du gouvernement.

Avec les députés de La République En Marche, Christophe Castaner a même étendu son champ d'action. « Le véritable patron du groupe, c'est lui » , racontait un conseiller de l’exécutif au Monde. Remotivant même les troupes, révélait Le Figaro. « Il oriente les députés avant des passages à la télévision. Envoie des SMS d'encouragement à des orateurs inexpérimentés qui ont raté leur intervention. »

Alors ne reste plus qu’à attendre l’annonce, probablement lors du conseil, équivalent d'un congrès pour les partis traditionnels, le 18 novembre, qui serait alors le top départ de l'an 2 pour En Marche ?