Alpes du Sud : les Préfets rappellent les règles d’abattage pour l’Aïd al Adha

SOCIÉTÉ / L'Aïd al-adha débute ce vendredi. Pendant trois jours, les musulmans vont faire la fête selon les rites traditionnels. À cette occasionn le préfet des Alpes-de-Haute-Provence rappelle la réglementation relative à l’abattage rituel.

 

- Alpes du Sud -

 

Les musulmans du monde entier célèbreront à partir de ce vendredi 1er septembre l’Aïd al-adha, ou Aïd el-kébir, l’une des fêtes les plus importantes de leur religion. Cette fête commémore le sacrifice d’Ibrahim (l'Abraham des chrétiens). Selon le Coran, celui-ci s’apprêtait à obéir à un commandement divin en sacrifiant son fils.

À cette occasion, les préfectures des Alpes du Sud rappellent que les animaux sacrifiés doivent l’être selon certaines règles. L’abattage, par exemple, ne peut être réalisé que par un abattoir agréé et placé sous le contrôle des inspecteurs de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP), sous peine de 6 mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende. Sachant également que la mise à disposition de locaux, de terrain, d’équipements permettant de réaliser un abattage hors abattoir est une complicité de délit et condamnable à ce titre.


La réglementation relative à l’abattage rituel en détail :

S'agissant de la protection des animaux et de la santé publique, la réglementation impose que l'abattage rituel s'effectue dans un abattoir agréé.

En raison des risques de transmission de maladies contagieuses des animaux, un arrêté préfectoral limite les mouvements d’animaux présentant des risques sanitaires et interdit la détention et le transport d’ovins par les particuliers.

Le fait de consommer un agneau abattu dans un abattoir agréé est une garantie de qualité sanitaire et de traçabilité de la viande.

Toute personne qui contrevient à ces obligations s’expose à des poursuites judiciaires et encourt des sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur. Les services de l'État procéderont à des contrôles réguliers. Les infractions seront sanctionnées, les animaux saisis et le signalement de tout abattage clandestin sera transmis au Procureur de la République.

Pour obtenir une carcasse de mouton, les fidèles peuvent s’adresser à leur boucher, ou commander à l’avance leur agneau à un négociant en viandes d’un abattoir agréé.

La vente directe d’agneaux aux consommateurs est également autorisée, à la condition que l'éleveur assure le transport à destination de l’abattoir agréé, en respectant les mesures définies dans l'arrêté préfectoral du 24 août 2017.

Ainsi, la détention et le transport d’un ovin par les particuliers étant interdits, ces derniers ayant acheté des moutons à un éleveur ne peuvent les transporter eux-mêmes à l’abattoir, mais doivent les faire livrer par l’éleveur.

 

Quels sont les abattoirs agréés dans les Alpes du Sud ?

Dans les Alpes de Haute-Provence, seul l’abattoir de Sisteron est autorisé à pratiquer l’abattage rituel, qui aura lieu le vendredi 1er septembre uniquement. L’abattoir de Sisteron pourra accueillir les particuliers sur rendez-vous (04 92 61 35 33).

Dans les Hautes-Alpes, seuls les abattoirs de Gap (04 92 53 61 51) et de Guillestre (06 83 01 20 51) pourront accueillir les particuliers, là aussi sur rendez-vous.

 

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