Alpes du Sud : les comportements à risque augmentent sur les routes, l'accidentalité aussi

FAITS DIVERS / Dans les Alpes de Haute-Provence, on recense 18 accidents mortels contre 14 l'an dernier

 

- Alpes du Sud -

 

Les préfets tirent la sonnette d’alarme : l’accidentalité est en hausse dans les Alpes du Sud, avec un été particulièrement meurtrier. Dernier fait dramatique : un motard de 25 ans a perdu la vie à la Brillanne dans une collision avec une voiture ce mardi matin.

 

Hausse des accidents

Dans les Hautes-Alpes, on laisse parler le bilan mensuel du mois de juillet dernier pour pointer une hausse de l’accidentalité : 24 accidents contre 17 en juillet 2016, 34 blessés contre 24, trois tués contre 1. Une hausse qui, selon la préfecture, se « répercute sur les chiffres cumulés au 31 juillet : 50 accidents de plus, 53 blessés de plus et sept tués contre six ».

Le constat est plus dramatique dans les Alpes de Haute-Provence : entre janvier et le 22 août, on recense 144 accidents corporels contre 107 sur la même période l’an dernier, 18 étaient mortels contre 14 en 2016. Sept motards ont perdu la vie cette année, contre quatre l’an dernier.

 

Les motards impliqués

Les motards font en grande partie des personnes impliquées dans les accidents des Alpes de Haute-Provence : 58 sur les 144 accidents. Parmi ces 58 motards, 19 sont résidents du département, 18 résident dans la région PACA, 11 dans le reste de la France et 9 sont ressortissants étrangers. Dans les Hautes-Alpes, les conducteurs de deux-roues motorisés sont impliqués dans 65 accidents sur les 108 comptabilisés au 31 juillet dernier.

 

Des comportements à risques

Philippe Court, préfet des Hautes-Alpes, énumère les principaux comportements à  risques : « les forces de sécurité ont relevé 36 défauts de priorité, 25 défauts de maîtrise du véhicule, 19 vitesses excessives et non adaptées à l’environnement, 15 engagements sans précaution ou imprudence, 11 conduites sous l’emprise de l’alcool et/ou de stupéfiants ».

Dans les Alpes de Haute-Provence, même constat : la cause principale de ces accidents demeure la vitesse, qu’elle soit excessive ou inadaptée, ou des « facteurs aggravants » comme le non-port de la ceinture de sécurité, du casque ou encore la mauvaise attache de ces équipements. « Si chacun, tant dans sa vie personnelle que professionnelle, dispose de la culture de sécurité routière nécessaire et adapte au mieux son comportement dans sa vie quotidienne sur les routes, nous réduirons le nombre de tués et de blessés », réagit le préfet Bernard Guérin, qui a renforcé les contrôles et sanctions.

 

Gérard Soulan, directeur de la prévention routière 04-05 :