Alpes du Sud : gelées noires, l'état de calamité agricole demandé

AGRICULTURE / Certains agriculteurs ont perdu entre 50 et 100 % de leur production, après une vague de froid nocturne

 

- Hautes-Alpes -

 

La crise se poursuit pour les arboriculteurs des Alpes du Sud. Après la mauvaise année dernière, les faibles trésoreries pour la plupart des exploitations et la fermeture du marché algérien, les producteurs de pommes et de poires sont à nouveau touchés avec des pertes allant de 50 à 100% de la future production. Sur les trois dernières nuits, les exploitations du canton de la Motte du Caire/Turriers, ayant 12 à 15 jours d’avance, ont subi une grosse vague de froid avec des températures négatives, jusqu’à -5 degrés par endroit et des gelées néfastes pour les fruits.

 

L’état de calamité agricole demandé

Cet après-midi, aux frigos de Favier à la Saulce, le préfet des Hautes-Alpes Philippe Court a annoncé avoir demandé « l’état de calamité agricole ». À partir du 2 mai, une étude va recenser les parcelles touchées. Et les premières estimations de perte ne pourront être effectuées que dans 6 mois date de fin normale des récoltes. Dans tous les cas, par l’intermédiaire du préfet, l’Etat s’est engagé à apporter « un soutien financier au maximum à hauteur de 80% des pertes ».

René Laurens, président de la FDSEA 05 explique le phénomène de froid et les pertes subies par les arboriculteurs des Hautes-Alpes :

Parmi les arboriculteurs touchés, Grégory Favier, gérant de l’EARL Béranger de la Saulce et Lardier et Valença. Il nous détaille comment sa récolte a été touchée :

 

La région et le département s’engagent auprès des arboriculteurs

En plus de l’État, la Région Provence Alpes Côte d’Azur, par l’intermédiaire de Chantal Eyméoud, 2ème vice-présidente, a affirmé « jouer le jeu pour l’état de calamité agricole et mettra la main à la poche ».  Ces derniers jours, la région a été particulièrement touchée, le Vaucluse et le Var ont subi aussi des dégâts liés à la météo défavorable pour les exploitations. Le département par l’intermédiaire de Christian Hubaud s’est engagé à soutenir aussi financièrement les arboriculteurs touchés par cette catastrophe. Un soutien également avancé par la Chambre d’Agriculture des Hautes-Alpes, par la voix de son président Jean-Yves Motte, « afin d’éviter un drame pour l’économie du département ».