Alpes du Sud : le PRG soutient B.Hamon pour la présidentielle et maintient les accords avec le PS pour les législatives

POLITIQUE / Si le PRG réaffirme bien son soutien à la candidature de Benoît Hamon, le parti laisse libres les militants de faire leur propre choix, tout en signant un accord qui laisse le champ libre à Joël Giraud dans les Hautes-Alpes, mais apporte la contradiction pour la candidature de Delphine Bagarry dans les Alpes de Haute-Provence.

 

- Alpes du Sud -

 

Le PRG, plus vieux parti de France, n’est décidément pas un parti comme les autres et continue de s’accommoder des accords qu’il avait signés pour la Belle Alliance Populaire entre le PS et les mouvements politiques associés, pour la primaire de la gauche.  Avec pour cette élection interne, une base d’accords simples : les partis et mouvements politiques associés à la primaire de la gauche assuraient, par la signature d’une charte avant la primaire, à se ranger derrière le vainqueur de la primaire, quel qu’il soit.

 

Une charte éparpillée façon puzzle

Défections en chaine au soutien de la candidature de Benoît Hamon et une charte qui  explose en vol. Dernier en date, l’ancien Premier ministre, Manuel Valls, qui a confirmé qu’il n’accorderait pas son parrainage à Benoît Hamon, au motif de la « dérive » politique du candidat du PS.

Dans les Alpes du Sud, le premier à avoir pris le large, aura été le député et président du PRG des Hautes-Alpes, Joël Giraud qui annonçait fin janvier, sur Alpes 1, qu’il voterait blanc pour le second tour de la primaire avant de rejoindre l’équipe d’Emmanuel Macron. Une initiative qu’aura rejoint juste après la primaire, le président du PRG dans les Alpes de Haute-Provence, Jean-Louis Clément.

Un mouvement de déficience suivi entre-temps par de nombreux élus PS dans nos départements en ne donnant pas leurs parrainages au candidat Hamon pour la présidentielle. Ainsi, seuls quatre élus dans les Alpes du Sud ont apporté à cette heure leurs signatures pour Benoît Hamon, quand bon nombre d’élus de gauche se sont tournés vers Emmanuel Macron.

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Le PRG, un parti divisé ?

Réuni hier après-midi à Paris, le comité directeur du PRG, auquel ont participé les présidents des fédérations des Hautes-Alpes, Joël Giraud, et des Alpes de Haute-Provence, Jean-Louis Clément, rappelle que « contrairement à l’intox menée par un membre du PRG - Benoît Biteau, élu PRG de Poitou-Charente. Ndlr-, qui n’était pas présent au comité directeur, il n'y a pas eu de vote sur la question des présidentielles. » En revanche la présidente du parti, Sylvia Pinel, a indiqué qu' « elle ne pouvait que respecter l'engagement personnel pris lors des primaires », et « laisser les militants libres de leurs choix afin de ne pas fracturer le parti. »

Des militants libres de faire leur choix, mais avec une question en forme d’orientation. En effet, le profil que trace dans son communiqué Sylvia Pinel du candidat idéal à la présidentielle se devrait d’avoir  un  « positionnement au centre gauche et attachement à une gauche de Gouvernement. »  

Ce à quoi répondent les présidents de fédération PRG des Alpes du Sud : « le descriptif est-il vraiment compatible avec un ex-frondeur qui a déposé et voté une censure contre le gouvernement ? »

 

Pas d’accord pour les présidentielles, mais un accord pour les législatives

Si les présidentielles n’auraient donc pas été évoquées, en revanche un accord électoral PS-PRG pour les législatives, « indépendant de la campagne des présidentielles car la question des présidentielles divise également le PS » a été adopté. Il prévoit la réservation de la 2èmecirconscription des Hautes-Alpes et autorise une primaire dans la 1ère circonscription des Alpes de Haute-Provence.

Un accord pour les législatives, « une étape importante du rassemblement pour faire gagner la Gauche » pour le premier secrétaire général du PS, Jean-Christophe Cambadélis :

 

 

Un accord qui signifie aujourd’hui, que malgré « les regrets » de la fédération du Parti Socialiste des Hautes-Alpes de voir Joël Giraud se rallier à Emmanuel Macron, celui-ci ne se verrait pas opposé à une candidature PS face à lui sur la 2ème circonscription.

En revanche dans les Alpes de Haute-Provence, Delphine Bagarry, investie par le PS, pourrait se voir opposer la candidature de Florence Viti-Bertin, investie par le PRG, au terme d’une primaire. Une primaire ? Sous quelle forme ? Qui voterait ? Quand ? La question reste posée…

En revanche, ce que l’ont sait c’est que Jean-Louis Clément souhaite faire voter par la fédération du PRG 04, une motion de soutien à Emmanuel Macron.