Alpes du Sud : « Blue Whale Challenge », le nouveau défi absurde qui pousse les ados à un jeu suicidaire

SOCIÉTÉ / Venu de Russie, ce jeu dangereux se propage désormais en France. Les services de l’État ont décidé d’alerter la population sur ce jeu dangereux.

 

- Alpes du Sud -

 

Tous les parents font régulièrement l’amère expérience que les adolescents aiment repousser leurs limites, une nécessité qui permet  de grandir et comprendre certaines règles, mais lorsque les défis se font loin des yeux des parents et sur les réseaux sociaux, il n’est pas rare que ces limites aillent parfois trop loin. Notamment avec les « challenges », ces défis stupides qui poussent les jeunes à s’auto-mutiler à l’image du « Ice and Salt challenge », dont l’objectif est de s’appliquer sur la peau du sel puis des glaçons, et de rester stoïque le plus longtemps possible, malgré la douleur. Ou encore du « Neknomination » qui consistait à boire de l’alcool cul-sec. Ce dernier avait fait également plusieurs morts.

 

« Blue Whale Challenge », un nouveau jeu dangereux qui se diffuse auprès des adolescents français

« Blue Whale Challenge »  ou dans sa version VF, challenge de la baleine bleue, est apparu il y a deux ans sur le Facebook russe. Un jeu dangereux qui se diffuse touchant principalement les adolescents de 12 à 15 ans et qui aurait déjà causé la mort de plusieurs jeunes.

Ce challenge fonctionne sur un principe de parrainage. La personne souhaitant participer doit trouver un « tuteur » qui lui lancera une série de défis. « Les participants doivent réaliser une série de 50 défis, au rythme d’un par jour. Cette liste d’actions est donnée, au fur et à mesure, par un tuteur. Les challenges à relever sont de plus en plus dangereux (scarification, mutilation, saut d'un toit) pour mener au cinquantième et ultime défi qui correspond au suicide du participant », explique la gendarmerie Nationale.

Comme le rapporte Le Monde, les premiers défis sont inoffensifs : « écrire un mot sur ta main, dessiner une baleine sur une feuille. » Puis, ils deviennent de plus en plus alarmants : se réveiller en pleine nuit pour écouter une musique triste, regarder des vidéos de suicides, monter sur une grue ou encore se couper les lèvres, jusqu’à l’ultime étape.

 

« Il est nécessaire de parler ouvertement de cette problématique et des dangers qu’elle entraîne »

Philippe Court, préfet des Hautes-Alpes, alerte de son côté les parents des adolescents à faire preuve de « la plus grande vigilance » vis-à-vis de ce phénomène pouvant avoir des conséquences graves. « Tout changement de comportement, renfermement sur soi ou scarification doit alerter, notamment si l’enfant est actif sur les réseaux sociaux » insiste le préfet. Rappelant que la provocation au suicide est punie par la loi « par 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.»