- Alpes du Sud -

Mouvement social au sein des hôpitaux de France ce mardi. Un mouvement qui se veut important face à la loi Santé. Les syndicats sont main dans la main pour dénoncer une mise à mal du système hospitalier en France, laissant sur le carreau le personnel victime d’usures professionnelles.

L'état de santé du personnel hospitalier en question : 4 cas de suicides recensées dans les Hautes-Alpes

Contre ce qu’ils appellent la politique financière de la santé, les politiques d’austérité. Contre une détérioration des conditions de travail. CGT, FO et CFDT main dans la main ce mardi pour une grande mobilisation dans le milieu de la santé. Au cœur des revendications des organisations syndicales, certaines classiques : plus de recrutement, la titularisation des contractuels et la formation du personnel, la reconnaissance de la pénibilité des métiers et la révision des grilles tarifaires. Classiques, oui, mais avec un cri d’alarme lancé par la CGT, qui parle d’usure professionnelle et de suicides au sein du personnel. La CFDT va même jusqu’à comptabiliser quatre cas de suicides dans les Hautes-Alpes, et partout dans les Alpes du Sud des témoignages de fatigue, stress, insécurité, démotivation et insomnie.

Remplacements au pied levé, report des congés annuels, pression exercée par la direction

Si les départs à la retraite ne sont pas remplacés, la CGT dresse le constat d’une activité qui augmente, et d’un personnel qui doit procéder à des remplacements au pied levé, tout en acceptant des dérogations aux amplitudes de travail ou même à reporter les congés annuels. Une pression qui serait par ailleurs exercée par la direction. Et la loi Santé n’irait pas en arrangeant, puisque selon les syndicats, on irait vers la suppression de 22.000 postes. Une loi Santé qui contient par ailleurs la mise en place des GHT, des Groupements Hospitaliers de Territoire. Six seront organisés en région PACA, un par département. Des GHT qui doivent permettre sur le papier du gouvernement de faire des mutualisations d’activités, de permettre la mise en place d’un projet médical tourné vers la prise en charge du patient et d’éviter les manques et redondances en termes de prises en charges sur les territoires. Sauf que les syndicats voient là « l’arme de destruction massive » des services, des lits, des emplois et la mise à mal des soins de proximité.

Trois rassemblements se dérouleront dans les Hautes-Alpes, l’un à 9h devant le CHICAS, l’autre à 11h30 devant l’ARS à Gap et le dernier à 14h30 près de l’hôpital. Le cortège s’installera dans le hall de l’établissement hospitalier de Digne les Bains de 13h à 15h.