Alpes du Sud : quel avenir pour les Finances Publiques ?

SOCIÉTÉ / Les agents des Finances Publiques sont descendus dans les rues d'Embrun, Gap et Digne les Bains ce mardi. Au coeur des préoccupations : des suppressions de postes, une dégradation de l'accueil du public annoncée dans les années à venir

 

- Alpes du Sud -


Nouvelle mobilisation ce mardi des agents des Finances Publiques à Digne les Bains, Embrun et Gap, avec toujours au coeur des inquiétudes les suppressions de postes passées et annoncées. 69 dans les Hautes-Alpes depuis 2004 et une centaine dans les Alpes de Haute-Provence. Des suppressions justifiées par la réalisation d'économies de fonctionnement ce que dément la CGT.

 

"Cela devient très compliqué d'entrer en contact avec nous", A. Villoin, syndicat Solidaires

Selon le syndicat, la masse salariale n'a pas évolué : il y a aujourd'hui plus de hiérarchie et moins d'agents derrière les bureaux, ce qui a une incidence auprès du public. "Plus d'attente aux guichets, des usagers perdus parfois agressifs. Une réduction de l'ouverture des services, la Cité Desmichels à Gap ferme à 11h30 le matin 16h30 l'après midi et n'est pas ouverte le jeudi. Cela devient très compliqué pour le public de rentrer en contact avec nous", explique Aurélie Villoin, secrétaire adjointe de Solidaires Finances Publiques dans les Hautes-Alpes.

 

Des trajets plus importants pour les usagers avec la fermeture de succursales

Avec la menace de fermetures de certaines succursales à Château-Ville-Vieille dans le Queyras, Volonne et Saint André les Alpes, les organisations syndicales prévoient pour les années à venir plus de déplacements pour les usagers, qui seront obligés de rejoindre les sites importants.


Enfin, les agents des Finances Publiques vivent mal le passage à la numérisation, qui permet au public de réaliser ses démarches par Internet. "Beaucoup font eux mêmes leur saisie, leur modification en terme de situation fiscale alors que c'était notre travail. La problématique : nous sommes des professionnels et nous venons rectifier les erreurs, c'est un travail à l'envers", regrette Patrice Gasiglia, cosecrétaire de la section CGT des Finances Publiques 05.